C’était prévisible : la crise sanitaire causée par le coronavirus (COVID-19) aura des conséquences immédiates sur l’économie mondiale. En France, les répercussions sont déjà constatables. Le PIB du pays – la somme de toutes les richesses produites sur le sol français -, a dégringolé de 6 points au premier trimestre de 2020. Autrement dit, la France est techniquement en récession. C’est ce qu’a annoncé le Banque de France.
Pour l’institution, dont les estimations ont été rapportées par Ouest France, il s’agit de la pire performance trimestrielle de l’économie depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Toujours selon la Banque de France, l’activité économique a baissé d’environ 30% durant les deux dernières semaines du mois de mars 2020. Un résultat obtenu suite à une enquête réalisée auprès de 8500 entreprises.
Se basant sur les données de l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques (INSEE), la Banque de France a affirmé, d’un autre côté, que chaque quinzaine de confinement causerait une baisse de 1,5 point du PIB sur un an. Toutefois, il faut relativiser selon l’institution. Elle estime, en effet, que ces chiffres « ne doivent pas être extrapolés abusivement » puisque l’intensité des effets du confinement peut évoluer à mesure que celui-ci s’allonge.
La Banque de France a noté, dans ce même contexte, qu’une perte d’activités brutales a été constatée dans plusieurs secteurs. Cela concerne, notamment, les services marchands. En moyenne, les entreprises de restauration ont subi une fermeture exceptionnelle pendant 6 à 14 jours. La durée a atteint 13 jours pour les entreprises spécialisées dans l’hébergement.
Même tendance pour l’industrie où un arrêt d’activités de 5 jours a été constaté. En mars dernier, le secteur a fonctionné avec 56% de ses capacités (78% en février).
Concernant l’automobile, 41% du secteur est resté fonctionné dans ce contexte difficile. On compte, d’un autre côté, 79% pour les pharmacies et 71% pour l’agroalimentaire.