Emmanuel Macron a annoncé le 5 décembre 2024 la formation d’un gouvernement « d’intérêt général », après la censure du gouvernement de Michel Barnier par l’Assemblée nationale, le 4 décembre. Face à la crise politique, le président a précisé que le nouveau gouvernement exclura les partis « chaotiques », visant un consensus au-delà des clivages traditionnels.
Depuis la dissolution de l’Assemblée en juin 2024, l’absence de majorité parlementaire oblige Macron à revoir ses alliances. Le 6 décembre, il a rencontré les leaders des principaux partis pour discuter de ce futur gouvernement, sans inviter la France Insoumise (LFI) de Jean-Luc Mélenchon ni le Rassemblement National (RN) de Marine Le Pen.
La situation reste complexe. Le Parti socialiste (PS) a exprimé sa volonté de participer, à condition que ses propositions soient prises en compte. Olivier Faure, le premier secrétaire du PS, a souligné le 6 décembre qu’il souhaitait un « projet commun » et non une simple collaboration.
De son côté, Macron n’a pas encore désigné son Premier ministre, précisant que cette décision serait prise bientôt. La priorité reste l’adoption du budget 2025, que Michel Barnier devait initialement porter, mais qui a été bloqué par l’Assemblée le 4 décembre.
Malgré les appels à sa démission, Macron a réaffirmé sa volonté d’aller jusqu’au terme de son mandat, comparant la reconstruction de son gouvernement à celle de Notre-Dame de Paris après l’incendie de 2019, soulignant que cela prendra du temps.