En très mauvaise posture depuis l’éclatement de la crise des Gilets Jaunes, le gouvernement français et le président Emmanuel Macron sont critiqués de toute part. Marine Le Pen, présidente du Rassemblement National (ancien Front National) et farouche opposante au sein de l’extrême droite, a appelé à la dissolution de l’Assemblée Nationale et à la tenue de nouvelles élections législatives à la proportionnelle. « Je ne vois pas, au point où nous en sommes de la gravité de la crise politique, comment sortir par le haut, à part en retournant aux urnes », a-t-elle déclaré sur France 3.
Pour Marine Le Pen, qui a fait face à Emmanuel Macron au second tour des présidentielles de 2017, ce dernier est « un gamin buté qui refuse d’entendre ce que le peuple lui dit ». Elle considère que le Chef de l’État français refuse de sortir de cette situation.
La même « solution » a été proposée, soulignons-le, par la France Insoumise (extrême Gauche), par la voix de son chef de file Jean-Luc Mélenchon. Du côté des Républicains, à Droite, on appelle plutôt à un référendum. Laurent Wauquiez, président du parti, a appelé à la tenue d’un référendum afin de trancher sur la question de la hausse de la fiscalité écologique.
Il s’agit, rappelons-le, de la crise sociale la plus difficile à laquelle Emmanuel Macron a été confronté depuis son élection en mai 2017. Celle-ci est désormais devenue une crise politique. De retour du G20 organisé en Argentine, le Chef de l’État français s’est réuni avec son Premier ministre, Édouard Phillipe, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, et d’autres responsables de son équipe. A l’heure actuelle, aucune décision n’a été annoncée pour mettre fin à la crise. Il y a de fortes chances qu’un état d’urgence soit décrété. Des réponses politiques et sécuritaires devraient sans doute être annoncées cette semaine avant la prochaine mobilisation des Gilets Jaunes prévues pour le samedi 8 décembre 2018.
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