Pour l’extrémisme politique, quel que soit le pays, la récupération politique est toujours de mise, et ce quel que soit l’événement ou le drame. Tous les moyens sont bons pour faire parler d’eux. La présidente du Rassemblement National (ancien Front National), Marine Le Pen, a réagi aux incidents survenus suite à la célébration de la qualification de l’Algérie en demi-finale de la CAN 2019 (Coupe d’Afrique des Nations).
La dirigeante nationaliste a appelé les autorités françaises à interdire le drapeau algérien et à fermer l’accès des Champs-Élysées aux supporteurs algériens.
Dans un communiqué publié vendredi 12 juillet 2019, le Rassemblement National affirme que les scènes de joie de la qualification étaient plutôt « des démonstrations de force dont l’objectif était de signifier ostensiblement une présence massive et un rejet de la France ». Il est intolérable, selon le parti de Marine Le Pen, que « les Champs-Élysées deviennent une marée de drapeaux algériens et soient le théâtre de rassemblements et de débordements de la part d’individus se réclamant d’un pays étranger ».
Il faut, en effet, souligner que plusieurs actes sont condamnables et ignobles, à l’instar du meurtre de la femme enceinte, fauchée par un conducteur algérien selon les médias français. Rien ne peut justifier les actes de vandalisme et l’atteinte aux biens des autres. Mais il est aussi intolérable que l’extrême Droite profite de telles situations pour attiser, encore, la haine et la division. Il est possible d’instaurer des mesures de contrôle d’identité et de sécurité, de renforcer la présence policière pour assurer l’ordre et pourchasser les casseurs. De fait, les véritables supporteurs algériens ne feront aucun mal au pays qui les a abrités pendant des générations.
Seul point « positif » dans tout cela, c’est que la dirigeante nationaliste a inconsciemment prédit la victoire des algériens face au Nigeria ce dimanche 14 juillet 2019.
F.K