Dans la décision condamnant Nicolas Sarkozy pour corruption, le patronyme de l’ancien président n’est jamais orthographié correctement.
Il a beau être le justiciable le plus célèbre – et le plus scruté? – de France, les juges ne savent pas écrire son nom. Dans le jugement rendu contre lui le 1er mars par la 32e chambre correctionnelle du tribunal de Paris, le patronyme de l’ancien président n’est jamais orthographié correctement. Au lieu de Nicolas Sarkozy de Nagy-Bocsa, son état civil complet, la décision du tribunal, longue de 254 pages et signée par Christine Mée (la magistrate qui a présidé le procès), l’appelle 4 fois « Nagy-Boscsa » (avec un s superflu) ; 12 fois « Nagy-Bosca » (avec une inversion des consonnes) et même une fois « Naguy-Bosca » (l’a-t-on confondu avec le célèbre animateur?).
En deux occasions, son nom est écrit différemment dans la même page (pages 8 et 251). Unique exception, un passage de la page 57 mentionne l’orthographe exacte : le tribunal y reprend in extenso un document de la Cour de cassation – un copié-collé providentiel.
(Le Journal du Dimanche)