L’enterrement du président de la République, Béji Caïd Essebsi, a acquis une envergure internationale, et a permis de véhiculer une si belle image d’unité. Ce point a été souligné par plusieurs personnalités présentes lors des funérailles.
Pour le fils du président défunt, Hafedh Caïd Essebsi, c’est l’image que son père aurait souhaité voir : celle de l’unité. « Béji Caïd Essebsi ne m’appartient pas. Il a appartient au peuple tunisien. Il est donc normal d’assister à des funérailles aussi grandioses. Le président a servi le peuple qui l’a élu », a-t-il déclaré sur Shems FM.
Pour le président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, ce samedi 27 juillet 2019 a été une triste journée pour tous les tunisiens. La très forte présence des citoyens aux funérailles, selon lui, témoigne de leur amour au président défunt et à sa personne. « La transition démocratique survenue suite au décès de Béji Caïd Essebsi n’a pas été faite par un coup d’État ou autre. C’est la preuve que le président défunt a bien pris soin du système démocratique. Son dernier geste était la signature de l’appel des électeurs pour les élections législatives et présidentielles », a-t-il souligné.
Pour sa part, le président du Conseil de La Choura d’Ennahdha, Abdelkarim Harnouni, considère que l’enterrement au cimetière de Djellaz a été transformé en une fête, ce qui est rare même à l’échelle mondiale selon lui. « La Tunisie a toujours représenté une exception. C’est la première démocratie arabe […]. Il faut, à présent, honorer la volonté du président : organiser les élections dans les délais », a-t-il déclaré sur Shems FM.
L’émotion était aussi palpable du côté du conseiller politique de l’ancien président, Noureddine Ben Ticha : « La nation a honoré, aujourd’hui, un grand leader », a-t-il dit. Le frère du président, Sleheddine Caïd Essebsi, a de son côté souligné la loyauté de Béji Caïd Essebsi pour la Tunisie. « C’est le premier président à avoir quitté [le pouvoir] en restant propre. Ce qui le distingue : la vérité et la sincérité », a-t-il affirmé.
L’autre déclaration notable, toujours sur Shems FM, est celle du ministre de la Fonction Publique, Kamel Morjène. Il considère que l’Histoire se souviendra du rôle fondamental incarné par Béji Caïd Essebsi après la Révolution. « Il a contribué à la stabilité du pays, notamment grâce au consensus qu’il a établi. Béji Caïd Essebsi a travaillé pour la Tunisie pendant des décennies », a-t-il encore dit.
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