Quel rôle jouera le nouveau front politique initié par Mohsen Marzouk, secrétaire général de Machrou3 Tounes, et Slim Riahi, président de l’Union Patriotique Libre (UPL) ? Regroupant également le Front du salut de Nidaa Tounes, conduit par Ridha Belhaj, et le parti communiste tunisien, il devrait être officialisé le 2 avril prochain.
Selon les dernières informations, ce nouveau front comprendra un total de 13 partis politiques. Objectif : constituer une force d’opposition face à Ennahdha et parvenir à peser dans les prochaines échéances électorales, à commencer par les élections municipales.
Quelles sont ses chances de réussite ? En réalité, cette nouvelle formation politique semble puiser ses forces de la crise sanglante qui continue à déchirer Nidaa Tounes. Ce dernier, rappelons-le, a été créé par l’actuel président de la République, Béji Caïd Essebsi, pour maintenir un certain équilibre politique face au parti islamiste. Cependant, les luttes de pouvoir internes ont fini par avoir raison du projet, pour donner naissance à deux camps qui mènent une lutte fratricide acharnée l’une contre l’autre. Conséquence : Nidaa Tounes n’est plus que l’ombre de lui-même.
Qu’en est-il du nouveau Front initié par Marzouk et Riahi ? Réussira-t-il à instaurer l’unité et à la préserver ? Difficile à dire, sachant que des sources citées par Hakaek Online ont affirmé qu’un clash d’une violence inouïe a eu lieu lors d’une réunion des membres du front. Ceux de l’UPL ont violemment critiqué le vote de certains députés de Machrou3 Tounes (Al-Horra à l’Assemblée des Représentants du Peuple) en faveur du projet d’amendement de la loi sur le Conseil Supérieur de Magistrature (CSM).
Avant même son officialisation, le front du salut national a déjà connu ses premières fissures. Un nouveau front pour meubler un paysage politique d’ores et déjà saturé de partis politiques en tous genres. Réussira-t-il là où d’autres avant lui ont échoué ?