Front populaire : Hamma et personne d’autre!

Il aura fallu attendre très tard dans la nuit de mardi à mercredi, pour connaître le nom du candidat du Front populaire pour les présidentielles 2019.
Et c’était sans grande surprise, les jeux étaient faits dès lors que les militants du Front,  que rien n’unit idéologiquement à part le nom de leur entité politique, étant composé de noyaux de partis idéologiquement, d’ailleurs, venus d’un autre temps.
L’une des composantes, à l’origine même de la création de ce Front – Paix à l’âme de Chokri Belaïd – a été isolée rien que pour avoir décidé de présenter son propre candidat à cette joute électorale.
Mongi Rahoui est donc écarté sans même passer, comme dans tous les partis démocratiques des temps modernes, par des primaires. Au Front, il semble qu’on a choisi les accords en coulisse plutôt que les urnes.
Pour certains membres du Front, Hamma est le candidat idéal, vu qu’il est déjà passé par là pour essuyer un échec en 2014, alors que tout laissait croire à une victoire, le Front étant le seul mouvement politique à avoir été la cible des assassinats politiques.
Dans le communiqué publié à l’aube de ce 20 mars – cherchez la symbolique – le Front explique que la réunion des secrétaires généraux est le cadre habilité officiellement à trancher dans le choix du candidat du mouvement à la présidentielle sur la base d’une délégation officielle à cet effet de la part du Conseil central du Front populaire tenu le 5 février dernier.
Il faut reconnaître que depuis cette date les dès étaient jetés et le Watad unifié, parti de Chokri Belaïd, à l’origine de la création de ce front est carrément isolé pour ne pas dire sanctionné pour, semble-t-il, crime de lèse majesté. On continue dans la négation et le développement d’un discours populiste qui ne sert qu’à animer , sinon amuser, la galerie.
De toutes les composantes du Front, sept ont signé le communiqué qui en quelque sorte a exclu le Watad unifié. Un vent de scission semble souffler sur le Front populaire au moment où il s’apprête à s’engager dans une campagne électorale qui ne sera pas facile à mener.

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