Les fruits tunisiens peinent à trouver preneurs à l’international. En effet, les exportations ont enregistré une chute de 22,1% au 3 juillet 2024 par rapport à la même période de l’année dernière, selon les données de l’Observatoire national tunisien de l’agriculture (Onagri).
Malgré une production globale en hausse de 10% pour la saison 2023-2024, atteignant 245 mille tonnes contre 223 mille tonnes l’année d’avant, seulement 12.748 tonnes de fruits ont été livrées à l’international, pour une valeur de 45,5 millions de dinars tunisiens (environ 3,5 millions d’euros). Ce chiffre représente une baisse de 30,9% en valeur par rapport à 2023.
Cette contre-performance s’explique par plusieurs facteurs. Certains marchés clés, comme l’Italie, ont connu une baisse significative de la demande. L’Italie, deuxième importateur de fruits tunisiens après la Libye, a vu ses achats se tarir de 53% en quantité et de 54,5% en valeur en 2024. Les pastèques, qui représentent 89% des exportations de fruits tunisiens vers l’Italie, ont été particulièrement touchées par ce fléchissement.
Parmi les autres fruits dont les exportations ont souffert, se trouvent les pêches (-13%), les nectarines (-27%), les abricots (-6%), les amandes séchées (-25%) et les prunes (-50%).
La décélération des exportations est une source de préoccupation pour les producteurs et les exportateurs nationaux de fruits, qui espèrent voir la conjoncture s’améliorer dans les prochains mois. La diversification des marchés et la promotion des produits tunisiens à l’étranger pourraient contribuer à inverser cette tendance et à relancer la dynamique du secteur.