Le bureau de Wadii Al Jarii ne semble pas être satisfait du verdict rendu, hier 29 septembre, par le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) stipulant la réintégration du Croissant sportif chebbien (CSC) à la Ligue 1. En effet, tombée comme un coup de massue sur le “Kaiser” du football en Tunisie qui entretient déjà des rapports conflictuels avec les dirigeants chebbiens, cette décision a tout chambardé.
Réunis tard hier soir, les membres du bureau fédéral ont exprimé avoir été surpris par cette décision qui représente, selon un communiqué de la Fédération tunisienne de football (FTF) publié hier sur sa page Facebook, une sorte d’ingérence dans la gestion des affaires internes de la FTF. Car, toujours selon ledit communiqué, les organismes sportifs locaux sont les seuls habilités de mettre à jour le classement en fonction de la décision du TAS qui “n’est pas habilité par la loi à définir la ligue à laquelle chaque équipe doit appartenir tout en sachant qu’il y avait des équipes qui ont déjà disputé des matchs à la phase de playout pour garder leur places à la ligue 1”, indique la FTF.
Toutefois, la FTF qui a exprimé être également étonnée par “ cette décision prise un jour seulement avant le coup d’envoi du championnat alors que le Croissant chebbien avait demandé de prendre cette mesure depuis le 25 août dernier”, a assuré son engagement à se conformer au verdict rendu. Ainsi, le calendrier qui a été fixé sera maintenu, toujours selon le communiqué de la FTF. Le CSC rejoint le groupe A et disputera son match en retard de la première journée face au Club Athlétique Bizertin, et ce le 12 octobre.
Par ailleurs, un match de barrage a été fixé entre le CS Hammam-Lif et l'ES Zarzis. Le vainqueur sera opposé à l'Espérance Sportive de Métlaoui pour décrocher une place au groupe B.
Une autre décision très importante qui a été annoncée par la FTF est relative à la phase de play-out en Ligue 1 qui sera annulée. Les deux derniers des groupes A et B à l'issue de la première phase du championnat, seront automatiquement relégués en Ligue 2.
En revanche, ces décisions de la FTF ont été rejetées catégoriquement par le CSC, qui, à travers un communiqué rendu public hier soir, a appelé à refaire le tirage au sort du championnat et refusé d'être placé directement dans l'un des groupes.
Le club de Taoufik Mkacher qui réclame 18 millions de dinars à titre de dédommagements auprès de la FTF, se dit prêt à s’adresser vers toutes les institutions sportives et officielles dont le ministère des sports, le TAS et la FIFA. Mieux encore, “la bête noire” de Wadii Al Jarii, accusé de tous les maux de football tunisien, a appelé à retirer la confiance de l’actuel bureau fédéral car “le pays ne supporte plus cette absurdité sportive, administrative et juridique”.
Ce bras de fer entre le CS chebbien et la FTF, ou disons-le clairement, entre Taoufik Mkacher et Wadii aljarii, risquerait de tourner à l'aigre. On risque même que cette guerre d'égo entre les deux hommes sorte de son cadre sportif. Le championnat national est plus que jamais menacé de ne pas avoir lieu même, si aucune concession n'est faite.