FTH : « il est inacceptable et immoral de parler d’augmentation salariale »

Annoncée depuis dimanche 11 septembre 2016, la très attendue conférence de presse de la Fédération Tunisienne de l’hôtellerie (FTH) a été organisée mercredi 14 mercredi 2016. L’objectif : clarifier sa position vis-à-vis des revendications de l’UGTT relatives aux augmentations salariales dans le secteur touristique.

Une conjoncture difficile qui exclut toute possibilité d’augmentation
Tout au long de son intervention, Radhouane Ben Salah, président de la FTH, a insisté sur la difficulté de la conjoncture que traverse le tourisme tunisien. « En 2015, les hôtels en Tunisie ont enregistré 16 millions de nuitées, contre 29 millions un an plus tôt, soit une baisse de 30%. Pire encore : le taux d’occupation est passé de 44,9% en 2014 à 27,7% en 2015 », a déclaré, non sans regret, le président de la FTH.
Ben Salah a également souligné que plusieurs propriétaires d’hôtels ont été obligés de mettre les mains dans les poches pour combler les déficits de leurs établissements. « Nous avons fait d’énormes sacrifices pour préserver les emplois. Mais aujourd’hui, nous sommes bloqués. Comment peut-on, compte tenu de la conjoncture, réclamer des augmentations salariales ? », s’est-il interrogé, après avoir rappelé que des hausses de salaires ont déjà été appliquées en 2012 et en 2014. « Il est inacceptable et immoral de parler d’augmentation. Nous espérons, par ailleurs, que la grève des 17 et 18 septembre ne bloque pas les clients dans les hôtels et qu’elle devienne une source de problèmes supplémentaires », a-t-il ajouté.

Combattre les idées reçues
De son côté, Habib Bouslama, président du bureau régional de la FTH à Hammamet, a indirectement taclé l’attitude et les réclamations de l’UGTT vis-à-vis de la Fédération. « Il faut combattre les idées reçues : les propriétaires des hôtels ne sont pas tous des voleurs », a-t-il martelé.
A l’exemple de Radhouane Ben Salah, il est revenu sur les difficultés que traverse le secteur du tourisme, ajoutant que 90% des hôtels sont « classés » financièrement. Autrement dit, impossible pour ces établissements de contracter le moindre crédit bancaire. « Nous avons besoin d’une volonté politique réelle, et non pas de certaines parties qui veulent tirer le secteur touristique vers le bas », a déclaré Habib Bouslama.

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