Fuite des cerveaux: 78% des compétences tunisiennes tentées par la migration

l’institut tunisien des études stratégiques s’est attardé récemment sur la question de la migration des compétences qui est encore un sujet brûlant en Tunisie. Cette étude a été élaborée de prime abord par un questionnaire auquel des compétences et des universitaires ont participé. Le dirigeant de l’unité économique à l’ITET, Imed Abbassi a affirmé qu’à la lumière de ce questionnaire 78% des interrogés ont révélé leur intention de quitter le pays vers des destinations plus attractives sur le plan professionnel, scientifique et éducatif..Selon la même source, les motifs qui poussent les compétences tunisiennes à chercher les pistes de la migration sont des motifs financiers, matériels, sociaux, éducatifs et politiques. A noter que l’Europe de l’ouest est la destination de prédilection pour les compétences tunisiennes suivie du Canada et de l’Amérique du nord et en queue du classement figurent les Etats du golfe arabe. Comme bien d’autres pays d’origine, la Tunisie éprouve une grande difficulté à « préserver » ses hauts potentiels et à limiter le phénomène de la fuite des cerveaux. Un des plus grands « exode » des compétences tunisiennes c’est l’exode des médecins. Ce phénomène n’est pas nouveau, mais il a pris cette année des proportions à la fois honorables et alarmantes. Les résultats du concours annuel d’équivalence autorisant les médecins étrangers à exercer en France ont été publiés le 16 décembre. Il concerne l’ensemble des nationalités, à l’exception des ressortissants de l’UE. Les Tunisiens s’y sont taillé alors la part du lion. Sur 450 postes ouverts, près du tiers des lauréats portent des noms à consonance tunisienne. Selon des spécialistes de la migration les pays d’origine, comme la Tunisie n’arrivent pas à profiter du savoir-faire de ses compétences émigrées et de leur participation à l’effort de développement global et de réforme institutionnelle, en raison, notamment de la mauvaise gouvernance, du manque d’encouragement, et de l’absence de perspectives et d’horizons. Tous ces facteurs encouragent la fuite des cerveaux vers l’occident à un moment ou les pays d’origine et leurs économies ont le plus besoin de ce capital humain.

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