Comme plusieurs autres pays, la Tunisie subit de plein fouet la fuite des cerveaux. Selon un rapport élaboré par l’observatoire social tunisien relevant du Forum tunisien des droits économiques et sociaux, notre pays se place en seconde position en la matière à l’échelle arabe, juste derrière la Syrie qui est en proie à une guerre sans merci depuis 2011.
En 2017, le phénomène a pris une ampleur inquiétante : 95 000 cerveaux tunisiens ont quitté le pays pour aller ailleurs, à la recherche de meilleures perspectives d’avenir selon un rapport établi par l’Organisation de la coopération et de développement économique (OCDE).
Les ingénieurs sont les plus touchés par la fuite des cerveaux. Le secteur des technologies de l’information et de la communication en Tunisie est, en fait, en plein essor, mais il n’est qu’à ses débuts et les jeunes peinent à y trouver leurs comptes.
Un sentiment de pessimisme envahit effectivement une bonne partie de la jeunesse tunisienne. Il suffit, pour s’en rendre compte, d’interroger quelques jeunes dans les rues. « J’ai envie de m’installer ailleurs, il n’y a plus rien ici », entend-t-on dire quelques uns.
Ce pessimisme de la jeunesse a, d’autre part, été à l’origine du désintérêt de la jeunesse vis-à-vis de la vie politique et de la chose publique, comme en témoigne leur très faible participation aux dernières élections municipales du 6 mai 2018.
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