La pollution chimique fait encore des ravages à Gabès, ce qui a suscité l’indignation des habitants et de plusieurs activistes de la société civile. Le secrétaire général de l’association Ala Khatrek Gabès (Pour toi Gabès), Fadhel Trabelsi, a dénoncé le manque de sérieux du gouvernement vis-à-vis des revendications du gouvernorat que ce soit au niveau environnemental ou celui des projets de développement.
« Les grands projets qui devaient être réalisés à Gabès, à l’instar de la cité touristique thermale, l’hôpital universitaire et la gare de transport terrestre, n’ont pas avancé », a-t-il déclaré à l’agence TAP ce jeudi 30 août 2018. A Gabès, le taux de chômage a atteint 25,4% de la population active.
S’exprimant également dans une déclaration à la TAP, le secrétaire général de l’association du développement durable de la région, Mehrez Hamrouni, a dénoncé les retards accusés dans l’élaboration des projets environnementaux. « Jusqu’à présent, le gouvernement n’a pas avancé d’un pouce dans le projet visant à résoudre le problème de la pollution industrielle qui secoue le gouvernorat », a-t-il assuré.
Ledit projet consiste à démanteler les unités de l’usine chimique à et les relocaliser loin des zones urbaines, conformément aux normes internationales liées à la protection de l’environnement. « La situation environnementale s’est détériorée, ce qui accroît la souffrance de la population qui a pourtant le droit de vivre dans un environnement sain », a-t-il déclaré.
Il a appelé, dans ce contexte, le gouvernement à indemniser le gouvernorat qui a subi les conséquences de la pollution pendant 5 décennies. Une pollution apportée, selon ses dires, par l’Etat. Mehrez Hamrouni a également appelé le gouvernement à faire bénéficier Gabès de la discrimination positive. Il n’existe aucun fonds de soutien au développement dédié à la région, ce qui est inacceptable selon lui.
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