La classe politique française entame ce lundi des discussions pour former une majorité et désigner un Premier ministre suite à des élections législatives qui ont produit une Assemblée fragmentée en trois blocs. Le Nouveau Front Populaire (NFP) est arrivé en tête avec 182 sièges, mais sans majorité absolue. Ensemble, le camp présidentiel, a obtenu 168 sièges, et le Rassemblement national, qui était annoncé favori, est le grand perdant avec 143 sièges. Les Républicains (LR) ont obtenu 45 sièges, selon les résultats définitifs du ministère de l’Intérieur.
Le Premier ministre Gabriel Attal remettra sa démission au président Emmanuel Macron ce lundi matin, tout en déclarant qu’il est prêt à rester à Matignon « aussi longtemps que le devoir l’exigera » en raison des Jeux Olympiques. De son côté, l’Élysée a annoncé qu’Emmanuel Macron, qui part mardi pour Washington où se tient le sommet de l’OTAN, attendra de connaître la configuration de la nouvelle Assemblée avant de nommer un nouveau Premier ministre.
Jean-Luc Mélenchon, chef de La France Insoumise, a exhorté Emmanuel Macron à « s’incliner et accepter sa défaite » et à permettre au Nouveau Front Populaire de former un gouvernement. Marine Tondelier, secrétaire nationale d’Europe Écologie Les Verts a souligné que « l’espoir » suscité ne pouvait « être déçu » et a appelé son camp à privilégier « le travail et le collectif » plutôt que les luttes internes pour le poste de Premier ministre.
Jordan Bardella, président du Rassemblement national, a dénoncé « l’alliance du déshonneur » qui prive, selon lui, les Français d’une « politique de redressement« . Pour Marine Le Pen, la victoire du RN n’est « que différée« .