Se dirige-t-on vers une sortie de crise pour la Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG) ? Réunie à la Kasbah vendredi avec des membres du gouvernement et des députés représentant la circonscription de Gafsa , une délégation de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) a annoncé que plusieurs solutions ont été élaborées.
Dans une déclaration à l’agence TAP, Bouali Mbarki, secrétaire général-adjoint de l’UGTT, a souligné que des emplois seront créés à Gafsa, dont 2100 à la CPG, et ce dès la reprise de l’activité de la société nationale, aujourd’hui à l’arrêt depuis près d’un mois. 1400 autres recrutements seront partagés entre la CPG et les institutions publiques régionales. Plus encore : 1000 chômeurs suivront une formation de 2 ans au sein de la CPG, pour ensuite être embauchés.
Il s’agit de mesures annoncées dans l’espoir de parvenir à débloquer la situation de l’entreprise publique. Dans ce même contexte, plusieurs projets devraient être exécutés à Gafsa en matière d’emploi, de développement, d’agriculture et de santé. « Les accords stipulent également l’amélioration des conditions de vie dans la région, notamment au niveau du bassin minier qui comporte plusieurs problèmes sanitaires et environnementaux », a assuré Bouali Mbarki. D’ailleurs, le secrétaire général-adjoint s’est réuni, ce dimanche 25 février 2018, avec les représentants des sit-inneurs de la CPG, comme il l’a annoncé la veille.
Le blocage de la CPG, rappelons-le, a participé à l’aggravation des indicateurs économiques et financiers de la Tunisie. À titre d’exemple, les réserves en devise ont atteint, vendredi 23 février 2018, l’équivalant de 82 jours d’importation. Une dégringolade expliquée par les experts, en partie, par la baisse des entrées en devises liées à l’exploitation et l’exportation des phosphates.
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