L’Algérie s’est solidement positionnée sur la scène énergétique mondiale en se classant au 7e rang des plus grands exportateurs de gaz naturel en 2023. Selon l’Union internationale du gaz (IGU), notre pays a exporté un volume impressionnant de 52 milliards de mètres cubes de gaz naturel l’année dernière, consolidant ainsi son statut de fournisseur majeur sur le marché international.
Quid des géants gaziers ?
Si l’Algérie affiche une performance remarquable, elle se trouve toutefois derrière de grands noms de l’industrie gazière. En tête du classement, la Russie a exporté un volume colossal de 139 milliards de mètres cubes, suivie de près par le Qatar (128 milliards de mètres cubes) et les États-Unis (127 milliards de mètres cubes). La Norvège (120 milliards de mètres cubes), l’Australie (110 milliards de mètres cubes) et le Canada (53 milliards de mètres cubes) complètent le top 5 de ce classement mondial.
Une part importante des exportations algériennes a été réalisée sous forme de gaz naturel liquéfié (GNL), un produit hautement valorisé sur les marchés internationaux. L’Algérie a exporté 18 milliards de mètres cubes de GNL en 2023, témoignant de la compétitivité de son industrie gazière et de sa capacité à s’adapter aux exigences d’un marché en constante évolution.
La Chine, insatiable demandeur de gaz naturel
En face de cette offre abondante, la demande mondiale de gaz naturel ne cesse de croître, notamment en Asie. La Chine s’est ainsi imposée comme le premier importateur mondial de gaz naturel en 2023, avec un volume d’importations atteignant 160 milliards de mètres cubes. Le Japon (91 milliards de mètres cubes) et l’Allemagne (77 milliards de mètres cubes) complètent le podium des plus grands importateurs.
Malgré cette croissance soutenue de la demande, le marché mondial du gaz reste fragile. Les auteurs du rapport de l’IGU mettent en garde contre les risques de pénurie à moyen terme si les investissements dans de nouvelles capacités de production ne sont pas accélérés. En effet, la demande mondiale de gaz devrait continuer d’augmenter dans les années à venir, notamment en raison du développement des énergies renouvelables qui nécessite d’importantes quantités de gaz pour assurer la flexibilité du système énergétique.