L’Italie a enregistré une augmentation significative de ses importations de gaz en provenance d’Algérie au cours des deux premiers mois de 2025, selon un rapport mensuel du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), basé sur des données fournies par Snam, le gestionnaire du réseau de transport de gaz italien. Les volumes importés ont progressé de 31 % par rapport à la même période de l’année précédente, confirmant l’Algérie comme un fournisseur clé pour répondre aux besoins énergétiques italiens.
Une dépendance accrue à l’Algérie
L’accélération des importations de gaz algérien contraste avec la chute drastique des importations en provenance de Libye, qui ont diminué de 75 % sur la même période. Malgré le recul observé, les importations totales de gaz en provenance d’Afrique du Nord (Algérie et Libye réunies) ont atteint 3,5 milliards de mètres cubes (bcm) au cours des deux premiers mois de 2025, soit une augmentation de 21 % par rapport à l’année précédente. Cette tendance souligne le rôle central de l’Algérie dans l’approvisionnement énergétique de l’Italie, qui cherche à diversifier ses sources tout en réduisant sa dépendance au gaz russe.
L’évolution enregistrée s’inscrit dans un contexte où l’Italie, comme de nombreux pays européens, cherche à sécuriser ses approvisionnements en gaz naturel après les perturbations causées par la guerre en Ukraine. L’Algérie, avec ses réserves importantes et sa proximité géographique, apparaît comme un partenaire stratégique pour répondre à cette demande. Les infrastructures existantes, notamment les gazoducs transmediterranéens, facilitent cette collaboration et permettent des livraisons rapides et efficaces.
Perspectives pour l’Algérie
Pour l’Algérie, cette augmentation des exportations vers l’Italie représente une opportunité économique majeure. Le pays, qui possède les dixièmes plus grandes réserves de gaz naturel au monde, renforce ainsi sa position sur le marché européen. Cette dynamique pourrait également encourager de nouveaux investissements dans le secteur énergétique algérien, notamment pour moderniser les infrastructures et augmenter les capacités de production.
Toujours est-il que la réduction des importations libyennes pose des questions sur la stabilité des approvisionnements en provenance d’Afrique du Nord. La Libye, en proie à des tensions politiques et sécuritaires, peine à maintenir ses exportations de gaz, ce qui accentue la dépendance de l’Italie à l’égard de l’Algérie. Dans ce contexte, les autorités italiennes devront continuer à diversifier leurs sources d’approvisionnement tout en renforçant leurs partenariats avec des fournisseurs fiables comme l’Algérie.