Le directeur de l’hôpital indonésien à Gaza a annoncé, ce samedi 19 octobre 2024, que l’hôpital est sous le feu des chars israéliens, complètement encerclé, et que l’électricité a été coupée. Il a alerté sur les graves dangers menaçant les équipes médicales et les patients.
Il a précisé que les forces d’occupation ont pris pour cible les deuxième et troisième étages de l’établissement avec des tirs d’artillerie, soulignant que l’objectif semble être de démanteler ce qu’il reste du système de santé pour contraindre les habitants à l’exode.
Le directeur a lancé un appel à la communauté internationale, exhortant à une intervention immédiate pour sauver le système de santé déjà en ruines dans la bande de Gaza.
Le site Al Jazeera a confirmé que des engins militaires israéliens ont entamé la démolition de certaines parties de l’hôpital indonésien, situé au nord de la bande de Gaza.
Plus tôt, le directeur de l’hôpital Al-Awda avait qualifié la situation du secteur de la santé de « catastrophique » en raison du manque crucial de fournitures médicales, ajoutant que la situation dans le nord de Gaza est indescriptible. Le nombre de victimes pourrait augmenter dans les prochaines heures en raison de cette pénurie.
Un autre responsable médical a déclaré que les équipes des hôpitaux Kamal Adwan et Al-Awda sont débordées et incapables de traiter l’afflux massif de blessés causés par les frappes israéliennes incessantes.
Pendant ce temps, un représentant du ministère de la Santé à Gaza a révélé que plusieurs civils sont morts de faim et de soif dans leurs maisons à Jabalia, en raison du siège. Des dizaines de corps de martyrs jonchent également les rues de Jabalia sous les bombardements continus.
Israël a déjà ciblé à plusieurs reprises l’hôpital indonésien et d’autres établissements hospitaliers dans le nord de Gaza, causant la mort et blessant des centaines de personnes. Fin 2023, l’armée israélienne avait allégué que l’hôpital était lié à des factions palestiniennes ou qu’il abritait des tunnels souterrains, des accusations réfutées par l’organisation humanitaire indonésienne « Mercy Indonesia », responsable de la construction et du financement de l’hôpital.