Une fois n’est pas coutume. Benyamin Netanyahu est attendu, dans la soirée de ce lundi 7 juillet, à la Maison blanche. Le premier ministre israélien doit y rencontrer le président américain. Dimanche, l’Etat hébreu a rouvert des négociations indirectes avec le Hamas, au Qatar. Selon Donald Trump, il existe de « bonnes chances », de conclure un accord à l’issue des discussions. « Nous avons déjà fait sortir beaucoup d’otages, mais en ce qui concerne ceux qui restent, un bon nombre vont sortir. Nous pensons y parvenir cette semaine », a-t-il ajouté devant des journalistes, le 6 juillet.
Une trêve est-elle possible ?
Pourtant, les signaux précédant la rencontre entre les deux chefs d’Etat sont difficiles à cerner. Alors que le Hamas avait indiqué, vendredi 4 juillet, être ouvert à une mise en place d’un cessez-le-feu de 60 jours avec Israël, dans le cadre d’un plan prévoyant notamment « la libération de dix otages vivants » et la remise de « dix-huit » dépouilles d’otages décédés en captivité – quarante-neuf personnes sont encore détenues par le Hamas à Gaza, dont vingt-sept déclarées mortes par l’armée israélienne – , l’attitude israélienne n’est pas de bon augure. « Les changements que le Hamas cherche à apporter à la proposition qatarie nous ont été communiqués la nuit dernière et sont inacceptables pour Israël », a déclaré Benyamin Netanyahu dans un communiqué publié samedi 5 juillet. Bien qu’ils aient entamés des pourparlers, les deux belligérants semblent encore loin de trouver un terrain d’entente.
En parallèle, la machine de guerre israélienne a encore frappé Gaza samedi, faisant 42 morts, dont cinq personnes ayant perdu la vie dans le bombardement d’une école, selon les propos rapportés à l’Agence France-Presse (AFP) de Mahmoud Bassal, porte-parole de l’organisation de premiers secours. Au total, 57 000 martyrs palestiniens ont péri depuis le 7 octobre 2023, selon les données du ministère de la santé à Gaza.
En rencontrant une troisième fois le premier ministre israélien en moins de six mois, Donald Trump espère trouver une solution au conflit, et aborde ce sommet avec beaucoup d’espoir, malgré les échecs des précédentes discussions. Optimisme démesuré ou confiance nécessaire ?