Imed Hammami fait indiscutablement partie des farouches frondeurs d’Ennahdha. D’ailleurs, son opposition au Cheikh Ghannouchi lui a valu un gel de son adhésion au sein du parti islamiste. Il devrait également faire l’objet de sanctions disciplinaire pour « le non respect de la ligne du parti ».
Le principal intéressé, en tant qu’électron presque libre, a décidé de revenir, ce lundi 13 septembre 2021, sur les différends ayant opposé l’ancien chef du gouvernement, Youssef Chahed, à feu Béji Caïd Essebsi, ancien président de la République. C’était, aussi, une façon pour lui de tacler Ennahdha et Rached Ghannouchi. « Lorsque j’étais ministre de la Santé, j’ai conseillé à Youssef Chahed de rester à l’écoute de l’ancien président. Je lui ai également conseillé de ne pas tisser d’alliances avec Ennahdha. Cette dernière, à l’époque, aurait dû choisir le président de la République et non Youssef Chahed », a-t-il déclaré dans Politica.
La stratégie d’Ennahdha de l’époque, poursuit le nahdhaoui gelé, a coûté cher à la Tunisie. Quant à Youssef Chahed, il n’avait pas opté pour la bonne voie. Tous les deux ont déçu le président de la République. C’est à partir de cette époque que les problèmes ont commencé.
Revenant encore sur Ennahdha, Imed Hammami n’a pas du tout mâché ses mots. « J’ai été vendu par le parti », a-t-il lâché. Pendant 10 ans, poursuit-il, le parti islamiste a commis des erreurs stratégiques, et ce à cause des décisions unilatérales de son président – Rached Ghannouchi -.