Génocide libanais : près d’un tiers de la population touchée par l’insécurité alimentaire

Le Liban traverse une crise alimentaire sans précédent. Près d’un tiers de sa population, soit environ 1,65 million de personnes, est confronté à une « insécurité alimentaire aiguë », selon un rapport publié conjointement par le ministère libanais de l’Agriculture, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM). La conjoncture alarmante résulte directement du génocide des Arabes mené par l’Occupant et étendu au Liban.

La généralisation du génocide subi par les Libanais et réalisé par l’entité paria à partir du mois d’octobre 2023 et qui se poursuit malgré la mise en place d’un cessez-le-feu, a profondément affecté le secteur agricole et l’économie libanaise. Selon le PAM, « les hostilités ont brisé des vies et des moyens de subsistance », laissant derrière elles un paysage dévasté. Le retour à la normale « sera probablement lent », prévient l’organisation.

Une crise qui s’aggrave

L’analyse basée sur la classification intégrée des phases de la sécurité alimentaire (IPC) révèle que 1,65 million de personnes – Libanais, réfugiés syriens et palestiniens confondus – sont actuellement en situation d’urgence alimentaire (phase 3 ou plus). Ce chiffre marque une nette augmentation par rapport aux 1,26 millions de personnes (23 % de la population) touchées avant l’escalade du conflit. Parmi elles, 201 mille personnes sont confrontées à des niveaux d’urgence critiques (phase 4), soit le double du nombre enregistré avant les hostilités.

Entre octobre et novembre 2024, 928 mille Libanais, 579 mille réfugiés syriens et 84 mille réfugiés palestiniens ont été classés en phase 3 (« crise ») ou pire. Le gouvernorat de Baalbeck, particulièrement touché, compte le plus grand nombre de personnes en phase 4, considérée comme une « urgence ».

Des conséquences durables

Les experts prévoient que cette insécurité alimentaire persistera au moins jusqu’en mars 2025, avec une « légère détérioration » de la situation dans les mois à venir. Le rapport souligne que le cessez-le-feu ne signifie pas une amélioration immédiate, car de nombreuses personnes déplacées retournent dans des régions ravagées par les combats.

Veronica Quattrola, représentante de la FAO au Liban, a déclaré que « les hostilités ont gravement affecté les moyens de subsistance des agriculteurs, ainsi que les biens et infrastructures agricoles ». Les dégâts infligés au secteur agricole sont estimés à 124 millions de dollars, soit 3,6 % des dommages matériels totaux. Les pertes économiques dans ce secteur atteignent quant à elles 1,13 milliard de dollars, représentant 22,4 % des pertes globales.

Un appel à l’aide internationale

Le ministre sortant de l’Agriculture, Abbas Hajj Hassan, a souligné l’importance de la coopération internationale pour reconstruire le secteur agricole. « Ces partenariats renforcent notre nation, qui a besoin du soutien des organismes internationaux et des partenaires locaux », a-t-il déclaré. La priorité est désormais d’assurer un financement pour la réhabilitation du pays.

La Banque mondiale estime que le conflit a coûté au Liban 8,5 milliards de dollars, dont 3,4 milliards de dégâts matériels et 5,1 milliards de pertes économiques. Face à cette crise multidimensionnelle, le PAM et la FAO s’engagent à soutenir le gouvernement libanais et la population dans la reconstruction de leurs vies et de leurs systèmes alimentaires.

Related posts

Affaire du complot : Qui sont les accusés en fuite ?

Une opération sécuritaire inédite : Saisie de plus d’un million de comprimés d’ecstasy (Vidéo)

Affaire du complot : Voici les peines prononcées !