Depuis le 7 octobre, la Suisse fait face à une vive controverse alors que le gouvernement met en œuvre des mesures jugées antidémocratiques, suscitant l’indignation au sein de sa population. Ces actions ont soulevé des préoccupations quant à la liberté d’expression, essentielle dans la vie publique et au sein des institutions, y compris les institutions universitaires qui devraient être garantes de cette liberté.
Renforcement de la répression contre les Palestiniens
Les critiques se concentrent sur des tactiques répressives telles que l’intimidation et les menaces d’enquêtes pour antisémitisme. Ces mesures, soutenues par un alignement inconditionnel sur le discours officiel israélien, sont accusées de renforcer les discours anti-palestiniens, anti-arabes et islamophobes en Suisse. Les médias d’État fournissent ainsi une plate-forme propice à la propagation de la propagande israélienne, sans filtre ni examen indépendant. La Confédération suisse a aggravé la persécution des Palestiniens en mettant fin aux contrats de trois organisations palestiniennes de défense des droits civiques. De plus, elle a qualifié le Hamas d’organisation terroriste, criminalisant ainsi ses activités.
Parallèlement, la Suisse a renforcé son soutien moral et financier à Israël, avec des gestes tels que le généreux don de 500 mille francs du canton de Zurich en faveur de la fondation israélienne Ha’Amuta Lekidum Toshevei Hevel Eshkol. Cette contribution, destinée à aider les survivants d’attentats terroristes en Israël et la reconstruction de leurs villages, soulève des questions sur le manque de gestes similaires envers les Palestiniens, surtout après plus de deux mois de guerre dévastatrice ayant laissé 85% des bâtiments de Gaza partiellement ou complètement détruits.
Double standard dans la condamnation des violences
Un double standard frappant se manifeste dans la condamnation de l’attaque du 7 octobre par la Suisse, alors qu’aucune déclaration n’a été émise pour condamner l’agression de l’Occupant génocidaire contre Gaza et l’extermination raciale et ethnique en cours en Palestine. Le massacre de plus de 20 mille Palestiniens, dont 45% sont des enfants, est ignoré au mépris total des preuves documentées par des experts indépendants. Ce double standard semble être soutenu par les liens économiques et militaires entre la Suisse et la machine de guerre de l’occupation, une réalité souvent sous-estimée mais persistante.
Boycott économique de la Suisse
Alors que la condamnation internationale de la guerre génocidaire menée par l’Occupant contre Gaza s’intensifie, la Suisse se distingue par son manquement à remplir son rôle et ses obligations. Le pays, qui a violé son engagement de neutralité, a adopté une position proactive aux côtés des auteurs de ces actes, malgré les appels à un cessez-le-feu de la part de la communauté internationale. Le 9 décembre, à l’occasion de la Journée internationale de commémoration et de dignité des victimes du crime de génocide, plusieurs groupes de solidarité avec la Palestine ont lancé une campagne appelant au boycott économique de la Suisse. Cette initiative vise à dénoncer les positions sans principes du pays et sa complicité présumée dans les crimes de guerre israéliens contre les Palestiniens.
La Suisse, connue pendant deux siècles pour sa politique de neutralité, voit aujourd’hui sa réputation ébranlée par des actions jugées contraires à ses principes. Les critiques s’intensifient, remettant en question la prétendue neutralité du pays et soulignant sa participation apparente à des violations des droits humains.