Les nouvelles nominations polémiques de conseillers à la Kasbah ont fait resurgir le cauchemar de la mauvaise gestion de l’argent public et des dons octroyés à la Tunisie. Le député et président de la Commission parlementaire des Finances, Iyadh Elloumi, s’est penché sur sujet ce lundi 4 mai 2020 lors d’une réunion de la Commission à l’ARP (Assemblée des Représentants du Peuple).
Il a déploré un manque de transparence de la part du gouvernement, notamment en ce qui concerne la gestion des fonds débloqués pour faire face à la crise sanitaire, que ce soit sur le plan social, économique ou sanitaire. « Les critères d’accès à l’aide de 200 dinars sont trop stricts. Le citoyen, aujourd’hui, demande de l’aide mais il n’en bénéficie pas », a-t-il déploré, ajoutant que le gouvernement à obtenu 6 milliards de dinars pour faire face à la crise liée au nouveau coronavirus (COVID-19 ou SARS-CoV-2). L’ARP, dans ce contexte, doit contrôler ces sommes. « Nous attendons le gouvernement qui doit nous présenter son programme pour faire redémarrer l’économie nationale en évitant d’accroître la pression fiscale et en garantissant la bonne gouvernance dans les entreprises publiques », a-t-il encore déclaré.
Dans ce même ordre d’idées, le député a rappelé que les citoyens ont l’impression que les dons destinés à la lutte contre le nouveau coronavirus – notamment les retenues sur les salaires – servent surtout à assurer le confort des conseillers. « La Tunisie est gérable avec 30 personnes », a-t-il encore ajouté.
A lire aussi :
A-t-on besoin d’autant de conseillers à La Kasbah ou ailleurs ?