Les nombreuses pressions qui pèsent sur le chef du gouvernement de la part de certains partis et personnalités politiques connus sont devenues un secret de polichinelle. Les doigts d’accusation sont essentiellement pointés vers le chef du parti islamiste, Rached Ghannouchi et le directeur exécutif de Nidaa Tounes et fils du président de la République, Hafedh Caïd Essebsi. L’activiste politique, Mahmoud Baroudi n’a pas raté l’occasion, lors d’une intervention radiophonique, de mettre l’accent sur les pressions que subit Youssef Chahed. Baroudi a souligné que Ghannouchi et Essebsi fils tentent de perturber le travail du gouvernement, et d’empêcher le chef du gouvernement de procéder à un remaniement ministériel afin de l’éliminer de la scène politique. Il a indiqué que les appels à un dialogue national ne sont qu’une tentative pour faire tomber le gouvernement. Baroudi a mis en garde contre un dialogue économique auquel des partis politiques participent. Une mise en garde qui a été également annoncée par certains experts économiques tel que Mohamed Salah Jenaidi qui a déclaré que le pays n’a pas besoin d’un dialogue économique étant donné qu’autour de la table il y aura des partis politiques qui, chacun de son côté essayera d’imposer son avis ce qui mènera selon lui à de nouveaux conflits politiques et nullement à la résolution de la crise économique. Au cours de son intervention, Baroudi a souligné que les deux partis au pouvoir ont réussi à vider le gouvernement de certains ministères de souveraineté afin d’obliger Chahed à former un gouvernement composé d’Ennahdha et de Nidaa. Il est à rappeler que le porte-parole d’Ennahdha Imed Khemiri n’a pas nié que son parti a proposé au chef du gouvernement plusieurs noms répondant aux critères de « compétence » pour combler les postes vides.