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Rached Ghannouchi estime que le président Kaïs Saïed a offert au peuple tunisien « un affreux cadeau », l’été dernier à l’occasion de la fête de la République, le 25 juillet.
« Il s’est en tout cas produit un horrible tournant puisque les décisions annoncées ce jour-là par le chef de l’Etat ont eu l’effet d’une foudre, a déclaré le président du mouvement Ennahdha et du parlement gelé mercredi 22 décembre à la télévision arabe. Ce fut un fort avertissement que la révolution était en butte à un grand défi et une séreuse menace. Ce qu’a fait Saïed visait la totalité de la Constitution. Il a pris ce qu’il voulait, et laissé ce qu’il voulait également ».
« Après le 25 juillet, j’ai demandé au président de la République de dialoguer avec lui, mais il a rejeté mon offre, ajoute Ghannouchi. Au fait, nous n’avons aucune animosité ou contentieux particulier avec lui. Mais nous avons une haine vis-à-vis de la dictature. D’ailleurs, plusieurs indices l’attestent amplement. Ennahdha n’a pas une seule fois refusé de dialoguer avec Saïed parce que nous demeurons convaincus qu’à défaut de dialogue, il y a la rupture ».
H.A.
