Le président de l’Assemblée des Représentants du Peuple et chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, a accordé ce mardi 2 juin 2020, une interview à AlJazeera.net dans laquelle il est revenu sur plusieurs sujets dont les appels à la dissolution du parlement et le « sit-in Arrahil 2 » (Le sit-in du départ).
Dans ce contexte, Rached Ghannouchi a considéré que les appels à la dissolution du parlement sont anticonstitutionnels et constitueraient une violation de la loi. Il a affirmé que ces appels renvoient à des mauvais plans visant la stabilité du pays et cherchant à perturber les institutions de l’Etat et les intérêts des citoyens. « Ce n’est plus un secret, ces plans se croisent avec des agendas locaux et régionaux ayant pour objectif de mettre à genoux le processus de transition démocratique dans notre pays et donc faire échouer une expérience exceptionnelle qui dérange désormais les comploteurs et les perturbateurs« a-t-il affirmé.
En ce qui concerne les appels au retrait de confiance du gouvernement de Elyes Fakhfakh et à sa distitution de la présidence du parlement, Rached Ghannouchi a affirmé que c’est à la constitution et au règlement intérieur du parlement de dire leur dernier mot par rapport à ces questions qui devraient se conformer aux mesures et aux dispositions en vigueur selon ses dires.
Notons que le « sit-in Arrahil 2 » comme ses initiateurs l’ont baptisé, devait avoir lieu hier, lundi 1er juin 2020 devant le siège de l’Assemblée des Représentants du Peuple. Le mouvement, initié par l’avocat Imed Ben Halima et d’autres opposants au mouvement Ennahdha, a finalement été reporté pour l’après-confinement.
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