« Si la solution réside dans ma démission, je ne tarderai pas à l’annoncer et à me retirer de la présidence de l’assemblée des représentants du peuple », annonce Rached Ghannouchi, président gelé de l’ARP dans une déclaration au quotidien Assabah mardi 9 novembre.
« Les postes demeurent éphémères, poursuit-il. D’ailleurs, je ne suis pas né président du parlement. La Tunisie a deux choix à présent : soit le chef de l’Etat renonce aux mesures exceptionnelles, soit la crise va se poursuivre, et sa résolution passera par des élections anticipées. »
Le président du parti de tendance islamiste Ennahdha a appelé dans cet ordre d’idées le président de la République Kaïs Saïed à revenir à la Constitution et à reporter son programme politique pour la prochaine campagne électorale, ajoutant qu’il avait été induit en erreur le 25 juillet.
« La date du 25 juillet a ouvert la voie à la confiscation de la Révolution et des principes suprêmes inscrits dans la Constitution, soutient-il. Les mesures exceptionnelles n’étaient pas la solution appropriée à la crise du pays. car le décret 117 ne peut pas exprimer les ambitions des démocrates, mais c’est plutôt le summum de la dictature ».
* »Le congrès d’Ennahdha est imminent »
Par ailleurs, le chef du mouvement Ennahdha a indiqué que son parti était sur le point de tenir son congrès afin de lui insuffler un sang nouveau, d’évaluer ses performances et de préparer son développement.
Ghannouchi a appelé les adhérents du mouvement à assister à ce qu’il a qualifié de « moment historique » afin de restaurer la démocratie, appelant à lutter pour reprendre le cours de la révolution.
Il a rappelé le rejet d’Ennahdha de ce qu’il appelle « coup d’Etat », ajoutant qu’au sein de son mouvement, on ne veux pas lutter au nom du peuple, mais plutôt lutter avec lui et aux côtés de tous les courants démocratiques.
« Ne vous arrêtez pas aux tentatives de faire croire qu’Ennahdha est en train de mourir et qu’on est sur le point d’enterrer son corps. Tels sont « leurs » souhaits », conclut-il.
H.A.