« Il n’est pas nécessaire de changer l’actuel chef du gouvernement. Mais, nous approuvons la proposition d’un remaniement ministériel partiel » a-déclaré le président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, lors d’une interview à l’agence de presse Reuters.
Par l’intermédiaire de cette interview, Ghannouchi a affirmé que la Tunisie a besoin d’un dialogue national afin qu’elle puisse sortir de la crise relative aux réformes économiques. Un dialogue, qui serait à l’instar de la coalition politique (Ennahdha-Nidaa) grâce à laquelle, le pays a, selon le leader d’Ennahdha, évité de sombrer dans la violence.
De surcroît, le dirigeant islamiste estime qu’un remaniement ministériel partiel sera bénéfique pour injecter du nouveau sang au sein du gouvernement. En revanche, un changement du chef du gouvernement actuellement engendrera une instabilité politique et empêchera le bon déroulement des réformes prévues. « La Tunisie est au cœur d’une crise économique. Depuis 2011, tous les gouvernements qui se sont succédés n’ont pas réussi à réaliser un taux de croissance remarquable ni à créer des emplois pour les 650 mille chômeurs, en dépit de la réussite de la transition démocratique qui a fait de la Tunisie un symbole dans la région arabe. Donc, nous pouvons dire que la transition politique est désormais chose faite, contrairement à la transition économique. Il faut souligner aussi que les problèmes régionaux et en particulier la crise libyenne a énormément influencé l’économie tunisienne. Au moins 500 000 Tunisiens travaillaient auparavant en Libye outre que notre économie nationale souffre toujours de pleins d’autres problèmes structurels et les gouvernements post 2011 ont retardé les réformes nécessaires. Mais, nous pourrons sortir de cette crise, uniquement par un dialogue qui fait participer toutes les parties concernées. » a-t-il exprimé.