Depuis samedi 17 novembre 2018, la colère des Gilets Jaunes gronde en France. Le blocage des routes se poursuit ce mardi 20 novembre 2018 dans plusieurs régions du pays. Les manifestants dénoncent, notamment, la nouvelle taxe qui sera appliquée sur le carburant et qui risque de faire chuter un pouvoir d’achat d’ores et déjà en berne.
Le traitement de cette grande mobilisation par les médias français suscite un vif débat en France, notamment depuis le décès d’une manifestante de 63 ans en Savoie, fauchée par une automobiliste lors d’un barrage filtrant. Sur France 3, pourtant chaîne publique, une journaliste sur place en Aquitaine a été délibérément interrompue par sa collègue qui présentait le journal, lorsque la reporter a commencé à évoquer les bavures policières à l’égard des Gilets Jaunes et l’arrivée des unités du CRS. La censure était flagrante, d’autant plus qu’il n’y avait aucun problème technique pour prétexter une quelconque coupure. « Merci, on va couper ce direct, au revoir et à ce soir », a lancé la présentatrice sans que sa consœur ne se rende compte de ce qui s’était passé. Pour une chaîne publique, il s’agit d’une faute grave et d’une censure indiscutable, sachant qu’il s’agit d’une chaîne publique en France, un pays qui a toujours voulu se présenter en tant que donneur de leçons en matière de liberté de la presse.