Lors d’une allocution présentée dans le cadre de l’ouverture de la 27e session du Forum international de Réalités, tenue ce jeudi 29 à l’hôtel Alhambra Thalasso – Yasmine Hammamet sous le thème « 30 ans après, quelle vision et quelle stratégie pour les relations Tunisie-UE », l’ambassadeur de l’Union européenne en Tunisie, Giuseppe Perrone, a insisté sur la nécessité que “ l’accord d’association entre la Tunisie et l’UE soit modernisé”. Confiant de l’avenir de ce partenariat, Giuseppe Perrone propose dans ce cadre l’intégration de nouveaux aspects comme l’Intelligence artificielle et l’économie numérique qui n’étaient pas auparavant inscrits dans l’accord d’association en vigueur. Ceci permettra à ce partenariat à venir “d’être global, à jour et capable de faire face aux défis contemporaines », a-t-il souligné.
Considérant que l’UE demeure “un partenaire fondamental de la Tunisie et qui ne peut pas être ignoré”, l’ambassadeur de l’UE estime que “la Tunisie a toujours joué un rôle pionnier”. C’est pourquoi il est de l’intérêt de l’UE mais également de la Tunisie, compte tenu de sa position régionale, de développer ce partenariat. D’ailleurs l’UE essaye, selon Giuseppe Perrone, par le biais du “Pacte pour la Méditerranée”, proposé par la Commission européenne, actuellement en discussion entre les parties concernées, de renforcer ce positionnement régional.
S’agissant de la question de la justice sociale, “valeur fondatrice de l’UE et da sa politique étrangère”, Perrone a mis en lumière l’engagement de l’Union européenne dans le processus “de soutien des couches les plus démunies et défavorisées de la société et de mise en œuvre des politiques d’égalité des chances, égalité homme-femme, de lutte contre la discrimination et de l’engagement pour les droits humains”.
Par ailleurs, l’ambassadeur de l’UE a mis en relief l’engagement envers le multilatéralisme dans un contexte marqué par le retour en force de l’unilatéralisme. A ce propos, Perrone a insisté sur le fait que l’UE » continue à croire en le multilatéralisme ». Il a dans ce sens cité le cas de la guerre de la Russie contre l’Ukraine ou celle « contre Gaza et non à Gaza”.
Med Ali Sghaïer