Gouvernance de l’eau : Le gouvernement examine la réforme du secteur et le projet de Code des eaux

Your browser does not support the audio element.

Un conseil ministériel restreint, présidé par le chef du gouvernement Kamel Maddouri, s’est tenu le mardi 25 février 2025 au palais du gouvernement à La Kasbah. La réunion a été consacrée à l’examen des mécanismes de gouvernance des ressources en eau ainsi qu’au projet de réforme du Code des eaux.

En ouverture de la séance, Kamel Maddouri a souligné que cette réunion s’inscrit dans le cadre des orientations du président Kaïs Saïed visant à assurer une gestion optimale de cette ressource stratégique. Il a insisté sur l’importance de garantir le droit constitutionnel à l’eau tout en préservant les réserves hydriques pour les générations futures.

Le chef du gouvernement a également rappelé les engagements internationaux de la Tunisie en matière d’accès universel à l’eau et à l’assainissement d’ici 2030, conformément aux recommandations des Nations unies. À cet effet, il a plaidé pour la mise en œuvre d’une politique nationale de l’eau axée sur la préservation et la valorisation des ressources, ainsi que sur l’adoption de modèles de gouvernance innovants, inspirés des meilleures pratiques internationales.

Par ailleurs, il a insisté sur la nécessité de diversifier et de renforcer les moyens de mobilisation des ressources en eau à travers des plans nationaux de développement des ressources non conventionnelles. Cette approche vise à assurer un équilibre entre l’eau, l’énergie et la sécurité alimentaire, notamment en améliorant l’efficacité hydrique dans les infrastructures publiques et en optimisant l’usage de l’eau en agriculture.

Le projet de réforme du Code des eaux a également été abordé. Selon le gouvernement, cette réforme vise à combler les lacunes actuelles en matière de gestion des ressources en eau, à renforcer la protection du domaine public hydraulique et à instaurer une gouvernance plus efficace et intégrée, tenant compte des enjeux climatiques.

À l’issue des discussions, plusieurs décisions ont été adoptées, notamment :

  • La finalisation de quatre barrages (Mellègue supérieur, Douimis, Kalâa et Saïd) d’une capacité totale de 318 millions de m³ et le lancement de nouveaux ouvrages hydrauliques.
  • Le renforcement des ressources en eau souterraines avec le forage de puits profonds dans les gouvernorats du Kef et de Nabeul.
  • L’optimisation de l’usage des eaux traitées à travers 127 stations d’épuration et la mise en place de projets d’irrigation sur 11 500 hectares de terres agricoles publiques.
  • Le développement de la dessalinisation de l’eau, avec notamment l’achèvement de la station de Sousse (capacité de 50 000 m³/jour) et la construction de sept nouvelles stations dans le sud du pays.
  • L’adoption d’un plan de gestion des eaux embouteillées à l’horizon 2050.
  • L’encouragement des énergies renouvelables pour la production et le transport de l’eau, avec pour objectif d’atteindre 30 % d’énergie verte d’ici 2035.
  • La mise en place d’une plateforme numérique de gestion des ressources en eau en temps réel.
  • La réhabilitation des infrastructures d’approvisionnement en eau potable dans les zones rurales pour un coût total de 2,36 milliards de dinars.
  • Le développement d’un programme d’ensemencement des nuages en collaboration avec les ministères de l’Intérieur, de la Défense, de l’Enseignement supérieur et du Transport.
  • L’accélération des travaux sur le projet du nouveau Code des eaux en vue de sa présentation en conseil des ministres.

Ces mesures s’inscrivent dans une démarche visant à garantir une gestion plus efficace et durable des ressources hydriques en Tunisie, tout en renforçant la résilience du pays face aux défis climatiques.

Related posts

Affaire du complot : Qui sont les accusés en fuite ?

Affaire du complot : Voici les peines prononcées !

Retour en images sur la cérémonie du 69e anniversaire des forces de sécurité intérieure