Le pays coule, le pays croule et on ne finit p as de tergiverser autour de la personnalité qui prendrait la place de Habib Essid. Et ce ne sont pas les candidats qui manquent, chacun y allant du sien.
Pour ce qui est du profil de cet oiseau rare grâce à qui, semble-t-il, notre pays sortirait de ces sables mouvants dans lesquels il s’est englué, l’important c’est qu’il soit indépendant. A ce niveau on interprétera cette indépendance en fonction des intérêts de chacun.
Bref, les mêmes noms reviennent et alimentent les discussions des salons, très assoiffés de supputations et autres spéculations.
Résumons : Mohamed Fadhel Khelil, Neji Jalloul, Khmaies Jhinaoui, Youssef Chahed, Nouri Jouini, Abdelkerim Zbidi et la liste ne cesse de s’allonger et les raisons de leurs nominations multiples.
Mohamed Fadhel Khelil pourrait être, selon certaines sources à la présidence de la République, le successeur de Habib Essid. Khelil semble bénéficier du soutien de BCE sans oublier qu’il pourrait avoir le soutien de l’UGTT qui l’avait proposé en 2013 à ce poste pour former un gouvernement de technocrates. Le dialogue national ayant fini par opter pour Mehdi Jomaa. Fadhel Khelil, s’il n’est adhérent à aucun parti actuellement a été de 1992 à 1996 ministre des affaires sociales de Ben Ali. En 2014, le nom de Mohamed Fadhel Khelil avait été à nouveau évoqué pour succéder à Mehdi Jomaa.
Neji Jalloul, ayant déclaré qu’il ne refuserait pas ce poste au cas où il le lui serait proposé, serait ou pourrait être le candidat de Nidaa Tounes qui se bat pour que le nouveau chef du gouvernement soit nidaiste. Rocambolesque quand on sait que le parti vainqueur des élections peine à trouver un consensus autour de la structure appelée à le diriger.
Nouri Jouini semble être complètement désintéressé préférant le Conseil à l’étranger plutôt que de tomber entre les mains d’une classe politique à la recherche de repères.
Pour les autres nominés, ce sont les liens personnels avec des zones d’influence qui prédominent.
De fait, et à la lecture de ces candidatures, on est amené à penser que tout ce scénario a été cousu de toutes pièces pour précipiter le départ d’Essid qui semble-t-il n’est plus aussi docile qu’auparavant.
Y a-t-il eu différend ou divergence entre le chef du gouvernement et le président de la République ? La question est posée avec insistance dans certains milieux.
Sinon pourquoi BCE qui, quelques jours avant l’annonce de son initiative, réaffirmait son soutien absolu à Habib Essid, décide de le jeter en pâture aux mauvaises langues et autres négativistes.
En attendant l’épilogue annoncé pour le 25 juillet prochain, et alors que Habib Essid aurait décidé de présenter sa démission au président de la République dès que celui-ci le lui demanderait, on ne finit pas de spéculer autour d’une feuille de route à adopter mais qui n’apporte rien de nouveau. Entre temps, le pays continue sa dérive.
F.B