Gouvernement : ces noms cités, mais pas retenus !

Au gré du bal des visites incessantes des représentants des différents partis politiques à Dar Dhiafa à Carthage, et des propositions des partis politiques, plusieurs noms pressentis aux postes ministériels ont fuité.  En effet, depuis la désignation d’Habib Essid par  Nidaa Tounes, les tractations  ont fait circuler  une multitude de noms dans les médias et les réseaux sociaux. En dépit de la compétence de plusieurs, à la surprise générale, aucun n’a été retenu.

Tout au long des tractations  portant sur la formation du gouvernement Essid, les noms de plusieurs personnalités politiques ou des compétences reconnues ont circulé, nourrissant, parfois,  les spéculations les plus fantaisistes, lesquelles ont été fortement relayées par les médias et les réseaux sociaux.

Pour tenir les Tunisiens en haleine et, surtout, brouiller toutes les pistes, ces fuites évoquaient, tour à tour, la participation d’une dizaine de femmes au gouvernement. On a cité particulièrement respectivement  Sonia Mbarek et Salma Baccar, à la tête du ministère de la Culture. Deux femmes de culture, la première est artiste et elle a été la directrice de la dernière session du Festival international de Carthage. L’autre est cinéaste reconnue, et ex- députée d’Al Massar, au sein à l’Assemblée nationale constituante.

Les rumeurs savamment orchestrées ont fait ressortir le nom d’Olfa Youssef, proposée au ministère de la Jeunesse et de la société civile. Universitaire, femme de lettres, spécialiste en linguistique, psychanalyse et islamologie, Olfa Youssef ne manque pas pourtant d’atouts. Besma Khalfaoui, veuve du martyr Chokri Belaid, elle aussi, a été citée. Avocate engagée, on a assuré qu’elle sera la prochaine locatrice du  ministère de la Femme et de la famille.

Autre femme, non moins compétente nominée, Saïda Garrach,  militante de la société civile, qui a toujours plaidé pour l’égalité homme/femme…Idem pour Samira Maraï, membre d’Afek Tounes,  citée candidate potentielle pour le poste de  ministre de la Femme.

Environ une dizaine de femmes auraient été proposées pour faire partie de l’équipe Habib Essid. Au  bout du compte, aucune de celles qui ont été citées n’a été retenue. Et, le gouvernement annoncé ne comprend que trois femmes ministres : Khedija Cherif,  ministère de  la Femme et de la famille, Latifa Lakhdhar, ministre de la Culture et Salma Elloumi Rekik, ministre   de la Formation professionnelle et de l’emploi.

Des noms, encore des noms

Les rumeurs, toujours insistantes, ont concerné six autres femmes qui devaient être nommées Secrétaires d’Etat: Habiba Louati, chargée de la Fiscalité et des Prélèvements, Neila Chaâbane, chargée des Biens confisqués et des Affaires foncières, Lamia Zeribi, Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Investissement et de la coopération internationale, Majdouline Cherni, en charge  du dossier des blessés et martyrs de la Révolution, Hanen Arfa, qui s’occupera de la remise à niveau des Etablissements hospitaliers, et enfin  Amel Nafti, Secrétaire d’Etat de la Production agricole.

Du côté des compétences masculines, ce ne sont pas les noms qui ont manqué.  Parmi ceux fortement pressentis, Yassine Ibrahim, président d’Afek tounes, pour le ministère de l’Education, Noamane Fehri du même parti, pour remplacer Amel Karboul, à la tête du ministère du Tourisme.  Le nom de Mustpha Kamel Nabli, à la tête du ministère de l’Économie et des finances, a fortement circulé. Un nom dont la compétence ne fait aucun doute, sachant que les défis économiques sont énormes et que Nabli maitrise bien la chose économique. On n’omettra pas Ghazi Jribi, ministre de la Défense au sein du gouvernement Jomâa, qui aurait dû diriger  le ministère de l’Intérieur. Ghazi Jribi a fait preuve d’une bonne gestion au ministère de la Défense et a réussi à s’imposer et à imposer ses points de vue et sa manière de faire, même si cela lui a coûté des conflits permanents avec l’ancien locataire provisoire de Carthage. Ses succès en matière de lutte contre le terrorisme font de lui un candidat potentiel pour occuper le poste de ministre de l’Intérieur.
Et, la liste des pressentis qui n’ont pas été retenus est encore longue. Politiques ou technocrates, leur compétence ne fait pas de doute. Ainsi, ont circulé, les noms de Fadhel Khelil, ancien ministre des Affaires sociales et ambassadeur à Alger,  Hédi Larbi, ministre de l’Equipement dans le gouvernement Jomâa, qui a réussi à concrétiser quelques projets d’infrastructures gelés durant les précédents gouvernements ou encore, Radhi Meddeb, grande figure  en matière économique,
Autant de noms et de compétences,  dont aucun ne figure dans le gouvernement annoncé le 23 janvier.

Certains ont refusé de participer, d’autres n’ont pas été retenus par Habib Essid pour une raison ou une autre. Parmi ces raisons, beaucoup ne voulaient pas que les ministres du gouvernement Jomâa restent, à l’exception de Mohamed Ammar Younbaï, candidat de l’UGTT. D’autres refusaient que les personnalités qui avaient occupé des fonctions dans l’ancien régime, ne soient dans le gouvernement.

A en croire certaines sources, les portefeuilles étaient servis aux premiers venus, même s’ils sont proposés à d’autres. Le partage du « gâteau » ne plait pas notamment aux partis politiques, à l’exception de Nidaa et de l’UPL qui ont décroché des postes, même s’ils ne font pas l’unanimité. Un partage que Yassine Brahim président d’Afek Tounes, a qualifié d’une « Relation fournisseur/client »!.

N.F

 

 

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