Youssef Chahed fait tout pour que rien ne filtre, oubliant au passage que la transparence est de mise pour éviter les surenchères et les spéculations diverses.
Malgré cela, Dar Dhiafa n’est pas imperméable et certaines fuites paraissent, tout de même, assez sérieuses n’ayant surtout pas été démentie.
Mais reconnaissons-le, le chef du gouvernement désigné s’est imposé un rythme endiablé et les choses commencent à se préciser pour ne pas dire que la structure du futur gouvernement d’union nationale est presque finie.
Il règne, toutefois, un léger flou en raison des tergiversations de certaines parties, pour ne pas dire partis, qui continuent à mettre la pression pour obtenir le maximum.
Laissons-nous aller aux plus fantaisistes fuites et passons en revue les candidats au maintien.
Dans ce partage inéquitable entre grands partis, c’est Nidaa qui va s’offrir la part du lion. On laisse croire qu’il obtiendrait, dans la douzaine de postes ministériels réservés à la coalition « sortante », la reconduction de cinq ministres du gouvernement démis. Khemaies Jhinaoui, Néji Jalloul, Said Aidi, Selma Elloumi et Anis Ghedira, seront les heureux reconduits avec la bénédiction de tous.
Ça c’est pour les anciens. Slim Chaker, actuel ministre des finances est sur le départ, Bochra Belhaj Hmida, Majdouline Cherni et Chokri Ben Hassen, gouverneur de Kairouan pourraient faire leur entrée.
Ennahdha, de son côté se contenterait de trois ministères. Zied Ladhari, il l’a affirmé lui-même sera maintenu, pas à la même adresse mais emménagerait à la Kasbah dans le département de la fonction publique et la lutte contre la corruption. Nouveau venu dans l’exécutif, Imed Hammami, porte-parole d’Ennahdha pourrait succéder à son secrétaire général à la tête du ministère de l’Emploi alors que Habib Jomli s’occuperait d’Agriculture.
Ça n’est pas tout, le parti de Cheikh Rached obtiendrait deux secrétariats d’Etat dont l’un serait offert à Saida Ounissi. Cela s’inscrit dans l’engagement de Chahed de faire participer la femme dans son gouvernement.
Pour le reste, rien n’est clair et on continue à surenchérir. Pour l’UPL et Afek, les supputations les plus invraisemblables sont permises. Entre les menaces de boycot du premier et l’appétit du second, Youssef Chahed n’a semble-t-il pas grand-chose à offrir si ce n’est deux ministères pour chaque parti.
Les compétences indépendantes eux doivent obtenir la bénédiction de BCE.
F.B