Le gouvernement face aux grèves de fin d’année

Les dernières semaines de 2017 s’annoncent difficiles pour le gouvernement d’union nationale. Outre les défis politiques qui l’attendent avec la discussion du projet de loi de Finances 2018, l’Exécutif va devoir faire face à la colère des syndicats qui ont décidé de pimenter la fin de l’année avec des grèves.

La Tunisie sans pains !
Il y a, tout d’abord, la grève ouverte des boulangers qui commencera dès le mercredi 29 novembre 2017 sur tout le territoire national selon la Chambre Nationale des propriétaires de boulangeries. Les professionnels contestent le manque de réactivité de l’autorité de tutelle vis-à-vis des boulangeries anarchiques. « Il y a nécessité de purifier le secteur et de préserver les subventions. Nous espérons qu’un accord soit conclu avec le ministère du Commerce et les structures concernées », déclare Mohamed Bouanane, président Chambre nationale des propriétaires de boulangerie.

Les recettes des finances en grève
L’autre grève au programme est celle des recettes des finances, qui devrait durer 5 jours à partir du 4 décembre prochain. Les parties syndicales contestent la non application des accords signés précédemment avec l’autorité de tutelle. L’une des revendications des syndicats porte sur la mise en place d’une loi fondamentale régissant la profession des agents de recouvrement des impôts.

3 jours sans bouteilles de gaz pour se réchauffer
Ce n’est pas tout : un autre mouvement social est prévu pour cette fin d’année et il a été décrété par la Chambre nationale des distributeurs des bouteilles de gaz en gros. La grève va durer 3 jours, et ce dès le 30 novembre 2017. Autrement dit, aucune bouteille de gaz ne sera disponible sur le marché alors que le citoyen s’apprête à faire face à une importante vague de froid.

Journée de colère des syndicats de l’enseignement secondaire
Les professeurs de lycées, fidèles à la tradition syndicale, entameront eux aussi leur grève qui aura lieu le 6 décembre prochain. Rejet de l’augmentation de l’âge légal de départ à la retraite, ou encore l’appel à titulariser les enseignants suppléants : ce sont les deux principaux arguments qui motivent les syndicats de l’enseignement secondaire.
C’est un cocktail explosif qui attend le gouvernement d’union nationale à l’occasion de cette fin d’année qui n’est, finalement, pas si différente des précédentes, elles-mêmes marquées par la colère des mêmes syndicats. A défaut de fêter les fins d’année, on « célèbre » désormais les grèves de fin d’année…

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