L’IACE vient de publier un rapport technique sur les marges de manœuvre du nouveau gouvernement d’union nationale qui prend en ligne de compte les déficits des finances publiques, les besoins de financement courants en devises et leurs impacts prospectifs sur la dépréciation du taux de change du dinar.
Le rapport établit que les marges de manœuvre du gouvernement Youssef Chahed en matière de conduite des politiques économiques, et surtout pour la mise en œuvre des réformes annoncées, sont extrêmement limitées, voire fragilisées. Ce qui nécessite de surcroît un assainissement préalable et opérationnel des finances publiques. Il énumère plusieurs contraintes dont la dépréciation du taux de change qui reflète le décrochage des fondamentaux économiques, et particulièrement la détérioration du déficit courant.
Il mentionne que les besoins de financement en devises du déficit courant sont amplifiés par l’impératif de mobilisation additionnelle de financement des déficits publics et conclut qu’en l’absence de réformes radicales, les tendances futures du taux de change du dinar accuseront une dépréciation plus alarmante.