*Les rapprochements varient d’une conjonction à une autre
Les rapprochements angulaires varient toutefois d’une conjonction à une autre en raison des caractéristiques orbitales de chacune des planètes, notamment leur légère inclinaison par rapport au plan de l’écliptique. Il est donc souvent beaucoup plus important que celui auquel nous assisterons dans quelques jours. Lors de la précédente conjonction, le 28 mai 2000, Jupiter et Saturne étaient ainsi éloignées de 68,9 minutes d’arc – soit plus de deux fois le diamètre de la pleine Lune – dans la constellation du Taureau.
*Une « étoile de Noël » à peine quelques jours avant le 25 décembre !
Les conditions seront en revanche optimales et cette fois-ci. Il faudra scruter le ciel dans la direction du sud-ouest au moment du crépuscule, à partir de 17h et vers 18h idéalement, sous la constellation du Capricorne. Et choisir un horizon bien dégagé, car les deux planètes seront à moins de 10° de hauteur. Elles seront alors à touche-touche, apparaissant comme une planète double et formant quasiment un astre unique… D’où l’appellation d’“Étoile de Noël” que certains ont voulu donner à cette conjonction remarquable à plus d’un titre. Rarissime en termes d’éloignement angulaire, elle coïncidera en effet avec le solstice d’hiver et surviendra une poignée de jours avant la fête célébrant la naissance de Jésus.
*Étoile de Bethléem
Ce phénomène fait ainsi écho à la célèbre Étoile de Bethléem mentionnée dans l’Évangile selon Matthieu, plusieurs astronomes – à commencer par Johannes Kepler au 17esiècle – estimant que cette “étoile” résulterait de l’alignement de Jupiter et Saturne en l’an 7 avant le début de l’ère chrétienne. Cette histoire pourrait néanmoins aussi résulter d’une autre conjonction de planètes, d’une comète, d’une explosion d’étoile… ou encore d’une invention. Le spectacle – si les conditions météorologiques le permettent – vaudra dans tous les cas le détour ! Sans compter qu’un tel rapprochement entre Jupiter et Saturne ne se reproduira pas avant 2080.