Le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) hausse le ton face au gouvernement au sujet de la Télévision Tunisienne. Épaulée par sa branche au sein de l’institution, le SNJT appelle à suivre toute forme de militantisme, y compris la grève. L’objectif, selon le syndicat, est de défendre l’indépendance de la Télévision Tunisienne, considérée comme l’un des piliers des médias publics, « libres, responsables et transparents ».
Dans un communiqué commun rédigé avec sa branche au sein de la Télévision Tunisienne, le Syndicat dénonce, par ailleurs, l’intervention de certaines parties de la présidence du gouvernement dans ce service public. Le SNJT dénonce également les « tentatives dangereuses d’endoctrinement », visant l’institution. « La présidence du gouvernement doit assumer ses responsabilités et réformer les statuts régissant la Télévision Tunisienne, et ce afin de garantir son indépendance et de la préserver de toute influence politique, notamment contre l’intervention directe du gouvernement dans le contenu », déclare encore le Syndicat.
Pour sa part, la branche du SNJT au sein de la Télévision Tunisienne refuse de voir les médias publics se retrouver à nouveau sous le joug de la loyauté envers le pouvoir. « La direction refuse de dialoguer. Elle n’a pas, non plus, signé l’accord relatif à la liste des professionnels élaborée à l’issue d’une réunion générale avec les journalistes de l’institution, tenue le 19 septembre 2017 », dénonce la branche du SNJT.
Rappelons que les journalistes de la Télévision Tunisienne revendiquent la restructuration de la production et la révision des tâches de la commission chargée des programmes. Ils appellent également à octroyer aux journalistes de l’institution les moyens nécessaires pour produire des émissions.
