C’est aujourd’hui, jeudi 29 décembre, que les sages-femmes entrent en grève générale. Dans une déclaration au journal Assabah, Amal Khiari, chargée de la Fonction publique au sein de l’Union des syndicats des sages-femmes, a rappelé que la mobilisation a commencé pacifiquement, et ce depuis avril 2016.
« Nous avons été entendues par l’ancien ministre de la Santé qui s’est engagé à élaborer un statut particulier pour les sages-femmes avant fin 2016. Seulement, nous avons été surprises par l’attitude de l’actuelle ministre Samira Meraï qui a fait la sourde oreille à nos revendications », a-t-elle déploré, précisant que la ministre a fermé toutes les portes du dialogue.
C’est ce qui explique, selon Amal Khiari, la grève de ce jeudi. Elle a rappelé la nécessité de mettre en place un cadre législatif clair pour la profession, assurant la sécurité des sages-femmes. « Nous demandons à ce que la situation législative des sages-femmes soit régularisée, que ce soit dans le secteur public ou privé. Une circulaire ministériel doit être élaborée, abordant le temps de travail et les primes », a encore indiqué Amal Khiari. « Les sages-femmes travailleront pour assurer la continuité du service pour les cas urgents », a-t-elle rassuré.
Rappelons que la Fédération Générale de la Santé, relevant de l’UGTT, s’est démarquée des protestations des sages-femmes, les qualifiant de « suspectes » et « d’anarchiques ». Face à ces propos, Amal Khiari a déclaré que les syndicats des sages-femmes jouissent d’une représentativité importante, regroupant pas moins de 1000 professionnelles. « Nous avons constitué un conseil national supervisant toutes nos activités », a-t-elle répondu, rappelant que l’Union des syndicats des sages-femmes a sollicité, dans le passé, la Fédération pour en faire partie.