Dans la bataille qui l’oppose aux syndicats de l’enseignement secondaire et de base, le ministre de l’Éducation, Néji Jelloul, affiche sa ferme résolution à tenir bon. « Je ne démissionnerais que si j’étais dans l’incapacité de gérer le ministère de l’Éducation. Or, pour l’heure, tout fonctionne bien et rien ne me poussera à la démission », a-t-il déclaré dans un entretien paru dans l’édition du vendredi 24 mars du quotidien Le Maghreb.
Néji Jelloul assure vouloir se maintenir en poste afin de préserver la dignité et le prestige de l’État. Il déclare, par ailleurs, que le nombre des grèves a baissé durant l’année scolaire 2016-2017 par comparaison aux années précédentes. De quoi mettre un terme aux interrogations relatives au risque d’une année blanche, selon lui. « Il y a un grand décalage entre ce qui se dit dans les médias et sur Facebook et ce qui se passe au sein du ministère de l’Éducation. Les cours se déroulent normalement. En tant que ministre, je suis appelé à préserver le service public et à garantir la réussite de l’année scolaire. Cette année ne sera pas blanche », a-t-il encore souligné.
Multiplication des protestations
Rappelons que la tension a baissé après la dernière réunion des syndicats de l’enseignement avec le bureau exécutif de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT). Néanmoins, malgré l’annulation de la suspension des cours à partir du 27 mars, la centrale syndicale a annoncé qu’une réunion d’évaluation de la situation aura lieu le 15 avril prochain. Cela constituera, selon elle, un délai accordé au gouvernement d’union nationale pour satisfaire les revendications du syndicat de l’enseignement secondaire, à savoir le limogeage de Néji Jelloul. Le répit pour le gouvernement d’union nationale semble de très courte durée, du moins sur le plan de l’éducation.
De fait, il doit faire face à d’autres mouvements sociaux, à l’instar de la mobilisation des médecins, du sit-in des agents de la douane les 24 et 25 mars, la grève annoncée des commerçants du textile, du prêt-à-porter et des chaussures du 28 mars 2017, et c’est sans compter la colère des magistrats. Le gouvernement d’union nationale a du pain sur la planche pour affirmer son autorité.