D’un rêve d’enfant et d’une volonté d’acier, naissent les plus belles merveilles du monde. C’est ce qui s’est passé, ou presque, avec l’architecte Fayez Rouissi, propriétaire d’un futur complexe de soin thermal, qu’il a baptisé Green Hill, entièrement écologique, situé au village Beni M’tir dans la délégation de Fernana, relevant du gouvernorat de Jendouba. Un projet ambitieux, dont il est le promoteur, qui a nécessité un investissement de 12 millions de dinars.
Une visite à ce village écologique en construction, a permis de découvrir que ce projet allait offrir, dès son ouverture, un cadre de vie unique, grâce à son environnement riche en verdure et aux soins thermaux qui y seront proposés.
Dix-huit chalets majestueusement dressés, comparables à ceux que l’on peut admirer dans les beaux contes de fées, et un paysage panoramique : telle est la composition du village thermal de Beni M’tir. Et c’est sans compter la sublime vue qui donne sur le barrage de la zone. « Tout a été construit avec des matériaux écologiques. Chaque chalet comprend un spa thermal « , assure Fayez Rouissi, expliquant qu’un personnel compétent sera mis à la disposition des futurs clients : médecins généralistes, diététiciens, hydrothérapeutes et kinésithérapeutes,
Rzig Oueslati, directeur général de l’ONTH, qui était présent lors de la visite de Green Hill, a assuré, pour sa part, que l’ONTH n’accorde pas d’autorisation à ce type de projets sans être sûr de sa rentabilité et de son utilité. Une manière, donc, de souligner la valeur de ce village écologique. Le directeur général de l’ONTH ne manquera pas, toutefois de déplorer, le ralentissement observé dans la réalisation de Green Hill. « Certaines autorités n’ont pas accompli leurs tâches convenablement. Il faut encourager les initiatives privées afin de dynamiser la région », a-t-il regretté.
La visite s’est poursuivie avec un autre point mis en valeur: le village produit sa propre électricité grâce à la vapeur d’eau. C’est un atout unique selon le concepteur du projet, qui rappelle qu’un tel procédé existe également en Islande. « C’est un projet axé sur le développement durable inclusif », a encore déclaré l’architecte. Autrement dit, il permettra de mobiliser plusieurs autres secteurs d’activité. « Pour l’alimentation, nous opterons pour les produits locaux. Non seulement nous proposerons des produits frais, mais nous ferons travailler les habitants. Tous les produits sont 100% biologiques », s’est-il félicité. Mais comment assurer la distribution de ces produits ? Fayez Rouissi a affirmé qu’une centrale d’achat sera mise en place pour ce faire. C’est elle, selon lui, qui sera chargée de se procurer les produits de saison.
À l’heure actuelle, le projet attend l’autorisation de la présidence du gouvernement. Concernant le financement, Abdelhakim Griri, directeur des études et de programmation à l’ONTH, a déclaré que l’Office y participera à hauteur de 2 millions de dinars sous forme d’actions. « Reste à présent à attendre l’autorisation de la présidence du gouvernement pour que l’Office puisse passer à la concrétisation de cet investissement. Cette somme émane des intérêts des placements en possession de l’ONTH« , a-t-il expliqué.
D’autre part, cette question du financement figure, selon Fayez Rouissi, parmi les principaux obstacles qui ont ralenti la mise en place de Green Hill. « Les banques ont voulu que nous apportions 60% d’autofinancement. Si j’avais ces 60%, je ne serais pas allé les voir ! On tournait en rond. En fin de compte, les banques ont proposé de diviser le projet en deux parties : commencer avec 5 millions de dinars. Une fois la première partie achevée, on passera à la seconde. Or, comment peut-on diviser un concept en deux ? Par quoi va-t-on commencer ? C’est là où nous avons fait appel à la Banque de financement des petites et moyennes entreprises (BFPME) pour qu’elle puisse compléter les 5 millions de dinars manquants », a-t-il raconté.
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