
A gauche : Héla Omrane, députée de Nidaa Tounes et présidente de la commission d’enquête sur les réseaux d’acheminement des jeunes vers les foyers de tension. A droite : Leila Chettaoui, députée d’Al-Horra et ancienne présidente de la même commission.
La commission d’enquête sur les réseaux d’acheminement des jeunes vers les foyers de tension a reporté l’audition de l’ancien responsable de la sécurité à l’aéroport de Tunis Carthage, Abdelkarim Laabidi, et du colonel Hichem Meddeb. Une décision qui a suscité de nombreuses interrogations, notamment chez Leila Chettaoui, députée d’Al-Horra et ancienne présidente de la même commission. « En les convoquant Héla Omrane – actuelle présidente de la commission – a ouvert les portes de l’enfer », a-t-elle déclaré sur Shems FM ce vendredi 22 décembre 2017.
La députée a affirmé que Abdelkarim Laabidi était à l’aéroport lorsque le nombre de voyages vers les foyers de tension a atteint son pic. Quelles que soient les questions qui lui auraient été posées, elles auraient mis l’ancienne troïka dans l’embarras, notamment Ennahdha et certains dirigeants sécuritaires. Dans ce même contexte, Leila Chettaoui s’est interrogée sur les véritables raisons ayant conduit la présidente de la commission d’enquête, Héla Omrane, à reporter l’audition. Leila Chettaoui a même évoqué l’existence de pression politique.
L’intéressée s’est saisie du sujet, niant en bloc, toujours sur Shems FM, les accusations de Leila Chettaoui. « La demande d’audition n’a pas été formulée par la commission, mais plutôt à la demande de Abdelkarim Laabidi et de Hichem Meddeb », a-t-elle assuré. Elle a considéré les propos de la députée d’Al Horra comme une menace, lorsque cette dernière a affirmé « que Héla Omrane a ouvert les portes de l’enfer ».
« Aucune pression politique n’a été exercée », a, par ailleurs, assuré la députée de Nidaa Tounes et présidente de la commission d’enquête, pour répondre aux autres accusations de Chettaoui. La séance, poursuit-elle, a été reportée en raison du nombre insuffisant des députés qui devaient y assister. « Leila Chettaoui est responsable du ralentissement observés dans les travaux de la commission d’enquête. Elle est devenue spécialiste du buzz et de la fausse information », a encore lancé Héla Omrane.