Dans une interview accordée au journal Assarih dans son édition de ce mercredi 26 avril 2017, l’ancien chef du gouvernement Habib Essid a affirmé que la Tunisie ne tirera pas profit d’une éventuelle dissolution du gouvernement d’union nationale étant donné qu’elle va perdre 6 autres mois ajoutant que le pays a actuellement besoin de stabilité. Il a dans ce contexte affirmé qu’il est préférable de laisser le gouvernement travailler. « Il vaut mieux soutenir le gouvernement d’union nationale et le laisser travailler. Notre pays ne peut plus perdre du temps et ne pourra plus supporter d’autres changements. Il faut prendre en considération les efforts déployés par l’actuel gouvernement. Il est grand temps de s’unir et de lui tendre la main » a-t-il affirmé.
L’ex-chef du gouvernement est donc sorti de son silence pour annoncer son soutien au gouvernement de Youssef Chahed.
Connu pour sa réserve et son calme, Essid a, globalement, laissé derrière lui, de bonnes impressions. Ses déclarations et son apparition sur la scène politique sont très rares.
Il a déclaré savoir ce que Chahed endure à présent, ayant lui même connu le même scénario quand il était à la tête du gouvernement notamment les pressions sociales, la situation critique de l’économie nationale et les surenchères politiques.
Habib Essid a déclaré qu’il souhaitait vraiment que Chahed continue son travail jusqu’au bout. Il a ajouté qu’il y va de l’intérêt du pays et de la stabilité du gouvernement.
Quant à son message à l’actuel chef du gouvernement d’union nationale Youssef Chahed, « Tout ce que je peux dire c’est que le chef du gouvernement doit poursuivre son travail. Nous sommes là et nous sommes prêt à lui apporter notre soutien s’il en a besoin. Nous sommes à sa disposition et mon seul souci est d’être là prêt à servir mon pays« a-t-il ajouté.
« Les changements consécutifs des gouvernements nous a fait perdre beaucoup de temps » a-t-il expliqué. « Nous devons absolument laisser ce gouvernement travailler, respecter ses efforts et le soutenir. »
En ce qui concerne un éventuel retour sur la scène politique, l’ancien chef du gouvernement a nié son intention de réapparaître à nouveau sur la scène ajoutant « qu’il a eu sa dose ».