Sihem Ben Sedrine va finir par devenir la femme la plus persécutée du pays. La liste de ses « détracteurs s’allonge » et chaque jour un nouveau visage s’attaque à la présidente de l’IVD et à son instance.
Aujourd’hui c’est Habib Guiza, secrétaire général de la CGTT, qui se déclare déçu de ce que l’IVD fait des souffrances des anciens militants. Elle les utilise à des fins politiques, déclare-t-il. Le secrétaire général de la Confédération générale tunisienne de travail (CGTT) a indiqué à la TAP qu’il avait retiré son dossier (inscrit sous le n° 0101-028143) et déposé auprès de l’Instance Vérité et Dignité (IVD) pour «réhabilitation avec renoncement à la réparation matérielle». Il renonçait à tout dédommagement, qu’il soit financier ou moral.
La raison de ce retrait est, selon lui, toute simple, le choix des témoins pour les auditions publiques est effectué selon des critères et à des fins politiques. Sihem Ben Sedrine, «se moque royalement des victimes et se sert de leur militantisme sous Bourguiba ou Ben Ali à des fins politiques».
Aucun commentaire ni de réaction de la part de l’instance à ces accusations sauf celle de Seïf Soudani, chargé de la communication à l’IVD, qui s’est contenté de qualifier les propos de Guiza d’«irresponsables» l’accusant de vouloir perturber le déroulement des séances d’audition des victimes de la dictature.
Pour ceux qui ne le savent peut être pas,Habib Guiza avait été persécuté pour son militantisme syndical et avait perdu son travail après son emprisonnement suite aux affrontements du 26 janvier 1978.