Dans l’une de ses déclarations aux médias tunisiens suite à sa défaite en finale des 3000 mètres steeple, l’athlète tunisienne Habiba Ghribi a assuré qu’elle n’est quand même pas « une machine » et qu’elle était « visiblement épuisée« , dans une course où le record mondial a été battu pour la première fois.
Elle a tout de même rappelé qu’elle est championne Olympique et mondiale, chose qu’il ne faut pas oublier juste après cet échec.
Habiba a assuré qu’elle et Oussama Mallouli, ont honoré la Tunisie, à plusieurs occasions, et qu’en cas d’échec il ne faut pas jeter l’éponge, car ils font énormément de sacrifices au cours des entraînements.
« Si ça n’a pas marché cette fois-ci, j’aurai rendez-vous avec le championnat du monde« , s’exprime-t-elle.
L’échec de Habiba Ghribi, était, certes, une déception pour les tunisiens qui espéraient au moins le bronze, cependant, ceci ne justifie pas la campagne menée contre elle, allant jusqu’à s’attaquer à sa tenue ou à son maquillage, les considérant comme des signes de déconcentration. Le comble de la bêtise humaine si ce n’est la preuve d’esprits tordus et obscurantistes. Ça n’est pas sans rappeler une certaine campagne menée il y a quelques temps contre cette même Habiba alors qu’elle avait terminé sa course avec une médaille autour du cou et en or.
Habiba Ghribi n’avait même pas besoin de justifier sa défaillance et de rappeler qu’elle est championne Olympique et mondiale et qu’elle n’a pas épargné aucun effort pour honorer la Tunisie.
Cette déconvenue, si c’en est une, arrive aux plus grands champions et ils s’en remettent rapidement.
Il faudra des années pour que notre pays enfante des champions de la trempe de Ghribi et Mellouli.
Alors, de grâce, quand l’une court et l’autre nage, TAISEZ-VOUS. Le silence est de rigueur. Ils se battent pour la Tunisie.
Afef Toumi