A l’occasion de sa toute première visite de travail en Europe effectuée en France, le chef du gouvernement Ahmed Hachani, a été reçu ce jeudi 29 février 2024 à Matignon par Gabriel Attal, Premier ministre français. Portant sur les relations bilatérales entre la Tunisie et la France, cette rencontre a été suivi par un point de presse au cours duquel les deux hauts responsables ont souligné leur disposition à renforcer davantage les liens d’amitié et de coopération qui relient les deux pays.
Lors de son discours, Gabriel Attal a rappelé que le président Français Emmanuel Macron a une très grande ambition pour la relation avec la Tunisie. « Il nous appartient d’être à la hauteur de l’ampleur de cette coopération, pour continuer de la porter à un niveau plus élevé encore et être au rendez-vous des défis et des crises majeurs de notre temps, qu’ils soient géopolitiques, économiques, climatiques, migratoires, culturels ou encore relatifs à l’éducation et à la promotion de la langue française. « a-t-il affirmé.
Selon Attal, cette rencontre avec Ahmed Hachani est une réponse aux mauvaises langues qui prospèrent sur les crises et les malentendus et qui prétendaient que ce dialogue et cette influence réciproque perdaient du terrain. « Nous sommes là pour montrer combien cette relation dépasse les aléas, elle dépasse même les hommes et le temps court, elle s’inscrit dans la durée. » a-t-il lancé. ET d’ajouter: « C’est donc un honneur pour moi de poursuivre et d’approfondir notre dialogue politique, dans un esprit de partenariat d’égal à égal. »
Gabriel Attal a mis en avant la densité et la richesse des liens humains qui sous-tendent la coopération franco-tunisienne, soulignant ainsi la robustesse de la relation entre les deux pays. Il a exprimé la volonté partagée de renforcer le partenariat économique, mettant en avant l’importance des 1 500 entreprises françaises opérant en Tunisie et leur contribution à l’économie des deux pays.
Attal a annoncé la remobilisation du dispositif français de garantie export (CapFranceExport) pour faciliter l’exportation de céréales françaises vers la Tunisie, soulignant ainsi l’engagement à renforcer la souveraineté alimentaire.
Il a évoqué le rôle important de la Tunisie dans la Francophonie et l’honneur pour la France de reprendre le flambeau après le succès du Sommet de Djerba, montrant ainsi l’importance de la coopération culturelle.
Attal a également souligné le partenariat stratégique entre l’Union européenne et la Tunisie, appelant à la mise en œuvre du Mémorandum d’entente dans un esprit de partenariat égalitaire.
Enfin, il a mis l’accent sur l’importance du dialogue franc et constructif face aux multiples crises et à l’incertitude internationale, exprimant ainsi la volonté de poursuivre ce dialogue pour renforcer la relation franco-tunisienne.
Pour sa part, le chef du gouvernement, Ahmed Hachani, a souligné les liens profonds existants entre la Tunisie et la France, tout en mettant en avant les opportunités non seulement sur le plan économique, mais aussi sur les plans culturel et d’assistance mutuelle.
Il a souligné la nécessité de travailler ensemble, reconnaissant qu’il y avait eu un léger refroidissement au niveau des relations bilatérales à un certain moment. Cependant, il a exprimé l’optimisme quant à un renouveau des relations, considérant que les difficultés du passé pourraient être surmontées. Il a également mentionné que certaines parties mal intentionnées ont pu jouer un rôle dans ces difficultés, soulignant ainsi l’importance de surmonter les incompréhensions pour avancer. « C’est vrai qu’il y a eu un petit refroidissement au niveau des relations bilatérales. En général, c’est en hiver qu’on l’attrape, mais là j’ai comme l’impression que c’est le printemps. L’occasion est unique pour lever toutes les difficultés que nous avons pu rencontrer par le passé, notamment des incompréhensions, avec certaines parties malfaisantes ayant joué un rôle là-dedans. » a-t-il lancé
Il convient de noter que la visite d’Ahmed Hachani en France se poursuit jusqu’au 1er mars. Le chef du gouvernement est accompagné du ministre des Affaires étrangères, de la migration et des Tunisiens à l’étranger, Nabil Ammar, et de la ministre de l’Economie et de la planification, Feryel Ouerghi Sebeï.