Le discours du président de la République, Béji Caid Essebsi, prononcé dimanche 13 août à l’occasion de la fête nationale de la femme, a été chaleureusement applaudi par les progressistes et par les femmes tunisiennes qui se sont vues accorder de nouveaux acquis, après un combat homérique. L’annonce de l’abolition de la circulaire du 5 novembre 1973 interdisant à une femme tunisienne d’épouser un non-musulman et la mise en place de l’égalité dans l’héritage ont fait beaucoup de bruit. Les faux progressistes « cravatés » aux discours mièvres ont fait du tapage plus que les intégristes de naissance. La réaction la plus « drôle » a été celle du chef du courant « Almahabba », Hachmi Hamdi qui, comme à son habitude, avec son militantisme virtuel via les réseaux sociaux, s’est acharné sur le président de la République appelant la population, le parlement et les partis politiques essentiellement Ennahdha à le destituer. A l’origine de cet appel au retrait de la confiance la proposition de BCE de créer une commission pour l’étude de l’égalité des sexes en matière d’héritage. Selon « le militant facebookien » à Londres, BCE a enfreint le premier article de la Constitution et dénigré le Coran et la Chariâa, il a alors appelé « ses frères » d’Ennahdha à éliminer Essebsi de la vie politique car selon lui, ces mesures annoncées en faveur des Tunisiennes signifient, en filigrane, que « la loi de Dieu et de son prophète n’est pas équitable« . Il a appelé à faire face à ce qu’il a appelé les tentatives d’Essebsi pour semer la discorde et provoquer le chaos rien que pour récolter des voix pour sa personne, pour son fils et son parti lors des prochaines échéances électorales (municipales et présidentielle). Le parti d’El Hamdi a tout de suite publié un communiqué selon lequel il espère collecter un million de signatures à sa pétition « facebookienne » pour destituer le président de la république.
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