Le public du Festival international de Carthage avait rendez-vous dans la soirée du jeudi 9 août avec le spectacle Hadhra 3 de Fadhel Jaziri.
Plus de 9 mille spectateurs ont répondu présent? dont des touristes de multiples nationalité, chinoise, anglaise, française, algérienne …
Des hauts cadres de l’Etat ont eux aussi pris place à l’amphithéâtre romain pour suivre le nouveau spectacle tant attendu de fadhel Jaziri et à leur tête, le Chef du gouvernement, Youssef Chahed qui, accompagné de son épouse, s’est assis au premier rang aux côtés du ministre de la Culture, Mohamed Zine El Abidine et de Samir Taieb et son épouse.
En look décontracté (Jean et chemise) Youssef Chahed a fait son entrée sous les acclamations du public, d’ailleurs, très heureux de leur accueil le couple Chahed s’est à maintes reprises retourné pour discuter avec quelques présents.
Le spectacle d’El Hadhra 3 a duré plus de 2 heures. Deux heures de chants soufis et religieux qui, selon Fadhel Jaziri, ont été revisités à sa sauce.
Batterie, saxophone, guitare électrique, violon, oud … ont été les instruments phares de ce spectacle auquel Fadhel Jaziri a donné un goût de Jazz, métal, et Mezoued.
Une version Mezoued qui a beaucoup plu aux présents incapables de se retenir et de ne pas se lever et danser.
Une innovation qui fait écho à celle de Hadhra 1 où Fadhel Jaziri avait également introduit du Mezoued.
D’ailleurs, presque rien n’a été différent de la première version, ne serait-ce que la première fut nettement meilleure que celle-ci.
En effet, on voyait la déception et l’ennui se dessiner sur le visage de plusieurs spectateurs et ce, dès la première demi-heure du spectacle.
Le public s’attendait à de nouvelles chansons et à une nouvelle scénographie mais rien n’a été modifié de ce côté. Les chanteurs ont repris les mêmes et célèbres chansons soufies à savoir « Mak Soltan », « Ya Latif Sonaa », « Nadou babakom », « Khamer ya Khamar », « Ya Belhssen Ya Chedly » … pire encore, Fadhel Jaziri a remplacé des chanteurs qui avaient marqué et fait le succès de la première version d’El Hadhra dont Hédi Donia.
Il a également fait monter sur scène sa fille Emna Jaziri et son fils Ali Jaziri qui, tous deux, avaient chanté très mal et de façon dissonante.
Par ailleurs, au moment de la présentation de la nouvelle version d’El Hadhra on a fait référence à l’intrusion de nouvelles chorégraphies travaillées et synchronisées or, sur scène on avait droit à des danseurs amateurs voire même des danseurs de très mauvais pieds. Des fois on se demandait qu’est-ce-qu’ils étaient en train de faire. N’importe quelle personne du public pouvait monter sur scène et accomplir les pas et soi-disant chorégraphies qu’ils faisaient.
Encore plus ridicule, au moment de l’interprétation de la chanson qui parlait de la sainte Marie et de Jésus, une danseuse portant un kangourou pour bébé est sorite sur scène et a essayé d’imiter ces deux personnages saints et pieux.
Une représentation ridicule qui n’a pas laissé de marbre un spectateur de nationalité anglaise, assis à côté de nous, qui après la fin de la chanson et du « numéro » de la danseuse « sainte Marie« , avait exprimé sa déception déclarant que tout cela était tiré par les cheveux.
Une nouvelle version qui a divisé les présents, certains ont apprécié et d’autres ont détesté, affirmant que Hadhra 1 et Ziara de Sami Lajmi sont bien meilleurs et qu’ils sont restés sur leur faim.