Nabil Hajji, député d’Attayar et membre du Bloc démocrate s’est indigné, dans un post Facebook datant de ce jeudi 16 juillet 2020, des agissements des élus Ennahdha et Qalb Tounes.
En effet, Hajji a précisé que bien que Elyes Fakhfakh, actuellement chef du gouvernement de gestion des affaires courantes ait démissionné, les élus en question sont toujours attachés à son éviction.
Ainsi, Hajji a assuré que les élus Ennahdha et Qalb Tounes sont toujours attachés à la fixation d’une date pour la séance plénière consacrée au retrait de confiance à Elyes Fakhfakh.
Outre Nabil Hajji, le secrétaire général du mouvement Echaâb, Zouhair Maghzaoui, le député Tahya Tounes, Mehdi Ben Gharbia ainsi que l’élue du bloc de la Réforme nationale, Nesrine Laâmari se sont retirés de la réunion lorsque les députés sont passés au vote.
« C’est comme si on tuait un mort », peut-on lire dans ce statut.
Rappelons que Fakhfakh avait remis sa démission à la suite de la réunion tenue, mercredi, entre le chef de l’Etat Kaïs Saïed, le chef d’Ennahdha et président du Parlement, Rached Ghannouchi ainsi que le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT).
L’Assemblée a été informée par cette démission et son approbation par le président de la République et ce conformément aux dispositions de l’article 98 de la Constitution.
Notons aussi que cette démission a précédé, selon Saïed, le dépôt de la motion de retrait de confiance à Fakhfakh, le 15 juillet courant, au bureau de l’Assemblée et qui contient 105 signatures.
Des signatures appartenant essentiellement aux députés d’Ennahdha, de Qalb Tounes, de la Coalition Al Karama, d’Al Mostakbal ainsi que de quelques élus indépendants dont l’ex-élu Tahya Tounes et ancien ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, Mabrouk Korchid.
A la suite de sa démission, Elyes Fakhfakh avait limogé des ministres nahdhaouis dont Abdellatif Mekki, Lotfi Zitoun et Anouar Maârouf.
Aujourd’hui, Kaïs Saïed a demandé à Ghannouchi de lui fournir une liste de partis, de coalitions et de blocs parlementaires avec lesquels des concertations autour de la constitution d’un nouveau gouvernement seront entamées.
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